La Guerre des Elfes - T1

La Guerre des Elfes

Editions Pocket Jeunesse, 380 pages, traduction de B. Ferrier, illustration de P. Barbieri




La Guerre de Elfes est un cycle de Herbie Brennan dont le premier tome porte le même nom. Éditée en France par Poket Jeunesse une première fois en 2004, la série était connu sous le titre La Guerre des Fées en raison du titre original Faerie Wars. Pour des raisons obscures, la saga fut réédité en 2011 sous le titre actuel pour l'intégrale. La série sera rééditée en tome par tome le 7 février 2013.
Prix : Intégrale : 23 € 25
A l'unité : 6 € 70.


Henry pensait que sa vie ne pouvait pas devenir plus étrange que lorsqu'il a appris que sa mère trompait son père avec ... la secrétaire de ce dernier. Et pourtant ! Alors qu'il fuit les problèmes familiaux en allant chez son ami le vieux monsieur Fogarty, il voit le chat croquer un papillon. Rien d'anormal jusqu'à ce que le papillon se débatte en agitant comme un petit diable jambes et bras. Ni une, ni deux, Henry sauve cette étrange créature qui n'est autre que Pyrgus Malvae, prince héritier du royaume des Elfes ! Ensemble ils doivent protéger le royaume des dangers qui le guettent.


Marion

L'avis de Marion : Acheté il y a deux ans parce qu'un intégrale de cinq tomes à ce prix, cela valait le coup, j'ai enfin commencé La Guerre des Elfes, peut-être aurais-je dû regarder l'âge qui était concerné par cette série.
        Je suis ressortie de ma lecture assez abasourdie mais dans le mauvais sens. Le scénario est très brouillon c'est à dire que les héros, Henry et Pyrgus, vivent une multitude de mini-aventures qui donnent finalement l'impression qu'il se passe rien dans le livre. Quand je l'ai terminé, j'ai eu une véritable impression de vide, c'est à dire que j'ai eu le sentiment que les héros ont vécu des aventures mais qu'elles n'étaient qu'une succession sans sens pour finalement aboutir à une fin de roman abracadabrantesque et qui tombe comme un cheveu sur la soupe. Autant les petites aventures des héros sont sympas à lire, autant le roman en tant que structure est vraiment étrange et mal construit.
     C'est donc dans cette structure même (les chapitres sont des petites saynètes qui se succèdent) que l'on sent déjà que le roman est pour un public beaucoup plus jeune que moi. Et de le remarquer m'a d'ailleurs mis un sacré coup de vieux. Mais ce qui est surtout le plus criant est sans nul doute le style d'écriture de l'auteur qui est très enfantin. Tout d'abord, l'auteur a fait le choix de héros jeunes (12 ans) alors forcément cela s'en ressent dans leur parler (je ne compte plus le nombre de fois où Pyrgus ou Holly Bleu se sont "écrié" Lord Noctifer !). De fait, les passages narratifs sont très simplistes avec des descriptions très rares et légères quand présentes et les tournures de phrases sont assez répétitif. Donc je déconseille de le lire pour ces raisons si vous avez plus de 16/ 18 ans. Le roman s'adresse véritablement à un public jeune et je pense qu'il peut même être idéal pour pousser des jeunes enfants réticents à lire à franchir le cap.
       Les personnages sont sympas mais une fois de plus manque de maturité malgré qu'ils fassent tous des choses qui ne soient absolument pas de leur âge (réseau d'espionnage, vole, cabriole, etc.). Monsieur Fogarty est drôle et malgré que ce soit le plus âgé du haut de sa soixantaine bien tassé, le retraité ne fait pourtant pas plus mature que ses amis de douze ans. Loufoque, il apporte une petite touche d'humour bien venue.
     Pyrgus est celui que l'on voit le plus mais aussi celui qui semble le moins bien se débrouiller puisque quoiqu'il fasse il finit toujours pas avoir des ennuis. Cependant, le garçon s'en sort pas trop mal grâce à un sens de l'auto-dérision prononcé. Hormis cela, il n'est pas très marquant et manque de relief.
      Henry est comme Pyrgus, c'est un personnage qui manque d'épaisseur malgré sa détermination et son incroyable faculté d'adaptation. Mais son manque de caractère ajoute au caractère linéaire du livre et c'est l'un des facteurs que je suis ressortie de ma lecture en pensant "correcte mais sans plus".
   En somme, je pense qu'il faut être encore dans sa prime jeunesse pour apprécier la lecture de ce roman et surtout ne pas s'attendre à une grande qualité d'écriture au risque d'être déçu par la simplicité qu'on y rencontre. Je le conseille donc pour un public de huit à quatorze ans, allez seize si on n'est pas regardant sur le style d'écriture.

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