Anita Blake
Mortelle Séduction
Editions Milady, 448 pages, illustration de A-C. Payet et traduction de I. Troin
Mortelle séduction, parfois édité sous le nom de Danse mortelle, a été publié en 1997 par Ace Edition sous le nom de Killing Dance. Ce sixième tome a été édité en France en 2004 par Fleuve Noir sous le titre de Danse Mortelle, puis par Milady en juin 2009 et enfin par France Loisirs en octobre 2010. Une fois de plus, cela est déconseillé pour les plus jeunes (contenus
explicites de tortures, agressions sexuelles et autres atrocités
sanglantes).
Anita Blake en a déjà des ennuis mais avoir un tueur à gage sur le dos est une première pour elle. D'autant plus que l'offre est alléchante, le commanditaire propose un demi million de dollars pour voir Anita morte. Par dessus le marché, Anita doit en plus aider un vampire atteint d'une étrange maladie : il pourrit au fur et à mesure que le temps passe. Sauver sa peau ou celle de son client ? Richard ou Jean-Claude ? Que de questions sans réponse.
Prix : Milady : 7, 10 €
France Loisirs T5 & 6 : 11, 50 €
France Loisirs T5 & 6 : 11, 50 €
Marion
L'avis de Marion : Enfin, Anita Blake prend un peu plus de sens et de scénario, ce qui rend le livre un peu plus crédible.
Anita doit faire face à un tueur à gage en plus de gérer les problèmes de meute de Richard et par dessus le marché donner autant à Jean-Claude qu'elle donne à Richard. En somme sa vie personnelle est un énorme bordel. Et pour une fois, j'adhère complètement parce que des ennemis potentiels, vu le nombre de cadavre que traine l'héroïne derrière elle, ça en fait pas mal. De plus, la jeune femme s'apprête enfin à sortir de la blague scénaristique qu'est sa vie amoureuse, ce que je ne peux qu'encourager.
Un petit reproche au niveau de l'écriture. Du fait que les romans soient écrits du point de vue interne est ce qui donne le charme de la série puisqu'Anita est une personnalité pour le moins détonnante. Pour une fois cela joue en la défaveur de l'ambiance du tome. Quand une personne cherche à en tuer une autre au point de mettre un demi millions de dollars sur sa tête, cela témoigne de la ferveur avec laquelle on veut vous voir mort. En somme, cela devrait créer une certaine tension. Mais ce n'est absolument pas le cas chez Anita et donc par extension pas dans le tome. Anita a une vie si chargée et bordélique, qu'elle en oublie qu'une personne veut la voir six pieds sous terre. Elle n'en ressent donc que légèrement la pression. A cause donc de ceci et du point de vue interne, je n'ai pas ressenti de tension ou de situation avec les nerfs à vif car l'ambiance était trop changeante. Dommage.
Si Anita se plaint que sa vie est une situation complexe, la jeune femme n'est pas non plus très nette dans sa tête. Idéologies et pensées contradictoires, l'héroïne agit à l'exact opposé de ce qu'elle pense et par dessus le marché elle se permet de donner des conseils à Richard pour qu'il aille mieux dans sa tête. C'est gonflé tout de même. Un autre détail me chiffonne, même si c'est plus un reproche scénaristique. Anita sait qu'elle n'est pas au dessus des lois mais la loi le sait-elle ? Jusqu'ici, l'héroïne a toujours tué en toute impunité même s'il nous est souvent rappelé qu'elle agit de façon illégale. Alors pourquoi ne s'est-elle toujours pas faite prendre ? Et puis, j'ai beau adoré le mordant d'Anita, sa combativité et comment elle sort du lot avec ses pensées sur le sexe et Dieu, il n'en reste pas moins qu'il est abusé qu'elle ait autant de pouvoir. Comme par hasard, elle est la seule réanimatrice du secteur à pouvoir faire ce qu'elle fait. C'est un peu gros surtout quand il s'agit de l'héroïne.
Enfin, ce tome-ci sert à la révélation d'Edward. Drôle, ironique, cynique et taciturne, Edward se dévoile un peu plus dans ce tome où il est déjà plus présent. Anita et lui parlaient toujours du jour où il recevrait un contrat sur sa tête et qu'il s'affronterait mais il semblerait que finalement l'amitié qu'ils ont compte plus que cela pour La Mort puisqu'il décide de l'aider à la maintenir en vie. On découvre un Edward plus tendre et sentimental qu'on ne l'aurait cru.
Richard m'agace toujours autant dans son rôle de martyr qui souffre de sa condition. Pourtant sur le point de changer grâce à Anita, il n'en reste pas moins niais à mourir et me donne envie de lui secouer le cocotier.
Jean-Claude reste égal à lui-même, séduisant, attentionné et il démontre aussi qu'il peut être cruel et qu'il se doit de l'être parfois pour que ses gens n'oublient pas qui est le maître de la ville. Encore une bizarrerie de style d'écriture: Anita et lui partagent une relation tout de même intime et lui se permet de la tutoyer mais Anita, elle, persiste à le vouvoyer ce qui est très perturbant à la lecture.
En définitif, un tome qui sort du lot grâce au tueur à gage et qui me ravit par sa conclusion qui permet de sortir de ce stupide triangle amoureux.
Anita doit faire face à un tueur à gage en plus de gérer les problèmes de meute de Richard et par dessus le marché donner autant à Jean-Claude qu'elle donne à Richard. En somme sa vie personnelle est un énorme bordel. Et pour une fois, j'adhère complètement parce que des ennemis potentiels, vu le nombre de cadavre que traine l'héroïne derrière elle, ça en fait pas mal. De plus, la jeune femme s'apprête enfin à sortir de la blague scénaristique qu'est sa vie amoureuse, ce que je ne peux qu'encourager.
Un petit reproche au niveau de l'écriture. Du fait que les romans soient écrits du point de vue interne est ce qui donne le charme de la série puisqu'Anita est une personnalité pour le moins détonnante. Pour une fois cela joue en la défaveur de l'ambiance du tome. Quand une personne cherche à en tuer une autre au point de mettre un demi millions de dollars sur sa tête, cela témoigne de la ferveur avec laquelle on veut vous voir mort. En somme, cela devrait créer une certaine tension. Mais ce n'est absolument pas le cas chez Anita et donc par extension pas dans le tome. Anita a une vie si chargée et bordélique, qu'elle en oublie qu'une personne veut la voir six pieds sous terre. Elle n'en ressent donc que légèrement la pression. A cause donc de ceci et du point de vue interne, je n'ai pas ressenti de tension ou de situation avec les nerfs à vif car l'ambiance était trop changeante. Dommage.
Si Anita se plaint que sa vie est une situation complexe, la jeune femme n'est pas non plus très nette dans sa tête. Idéologies et pensées contradictoires, l'héroïne agit à l'exact opposé de ce qu'elle pense et par dessus le marché elle se permet de donner des conseils à Richard pour qu'il aille mieux dans sa tête. C'est gonflé tout de même. Un autre détail me chiffonne, même si c'est plus un reproche scénaristique. Anita sait qu'elle n'est pas au dessus des lois mais la loi le sait-elle ? Jusqu'ici, l'héroïne a toujours tué en toute impunité même s'il nous est souvent rappelé qu'elle agit de façon illégale. Alors pourquoi ne s'est-elle toujours pas faite prendre ? Et puis, j'ai beau adoré le mordant d'Anita, sa combativité et comment elle sort du lot avec ses pensées sur le sexe et Dieu, il n'en reste pas moins qu'il est abusé qu'elle ait autant de pouvoir. Comme par hasard, elle est la seule réanimatrice du secteur à pouvoir faire ce qu'elle fait. C'est un peu gros surtout quand il s'agit de l'héroïne.
Enfin, ce tome-ci sert à la révélation d'Edward. Drôle, ironique, cynique et taciturne, Edward se dévoile un peu plus dans ce tome où il est déjà plus présent. Anita et lui parlaient toujours du jour où il recevrait un contrat sur sa tête et qu'il s'affronterait mais il semblerait que finalement l'amitié qu'ils ont compte plus que cela pour La Mort puisqu'il décide de l'aider à la maintenir en vie. On découvre un Edward plus tendre et sentimental qu'on ne l'aurait cru.
Richard m'agace toujours autant dans son rôle de martyr qui souffre de sa condition. Pourtant sur le point de changer grâce à Anita, il n'en reste pas moins niais à mourir et me donne envie de lui secouer le cocotier.
Jean-Claude reste égal à lui-même, séduisant, attentionné et il démontre aussi qu'il peut être cruel et qu'il se doit de l'être parfois pour que ses gens n'oublient pas qui est le maître de la ville. Encore une bizarrerie de style d'écriture: Anita et lui partagent une relation tout de même intime et lui se permet de la tutoyer mais Anita, elle, persiste à le vouvoyer ce qui est très perturbant à la lecture.
En définitif, un tome qui sort du lot grâce au tueur à gage et qui me ravit par sa conclusion qui permet de sortir de ce stupide triangle amoureux.
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