L'Echo du Grand Chant
Editions Bragelonne 10 ans, 400
pages, traduction de A. Névant, illustration de D. Graffet
L'Echo du Grand Chant, de son
titre original Echoes of the Great Song est un roman du très célèbre
auteur anglais David Gemmell, paru en 1997 au Royaume-Uni et en 2004
en France par Bragelonne. Il fut réédité à l'occasion des dix ans
des éditions Bragelonne au prix exceptionnel de 10 euros.
Les
Avatars
ont percé le secret de l'immortalité,
en alliant magie
et science,
et asservissent
des milliers de personnes
grâce à un statut de Dieu
revendiqué. Et pourtant, suite à un cataclysme
naturel, leur empire
s'est effondré
et ne sont plus qu'une poignée
pour tenter de garder la main
mise
sur ceux qu'ils considèrent comme des vassaux.
Alors qu'une lueur
d'espoir
leur fait croire à un retour à leur
ère dominatrice,
l'arrivée d'un peuple
inconnu lors de
l'apparition d'une double
lune dans le ciel
pourrait bien leur être fatal
à eux ainsi qu'à leurs esclaves. Les Vagars,
leurs victimes et vassaux, voient, quant à eux, une chance d'enfin
redevenir maître de leur
destin. Les Avatars
seront-ils seuls
contre tous à cause de
leur arrogance ?
Prix :
Edition Bragelonne : 20, 30 €
Edition Bragelonne 10 ans : 10 €
Marion
L'avis de Marion : Cette édition spéciale à petit prix m'a permis de découvrir un grand auteur du genre: David Gemmell, une expérience plaisante et surprenante.
L'auteur installe doucement son histoire en mettant les bases de la domination Avatar sur les Vagars ou plutôt la domination passée des Avatars et le déclin de celle-ci dans le présent. Pour bien faire comprendre les enjeux des deux populations actuelles, l'auteur met en place les problèmes du présent tout en expliquant la grandeur passé du peuple Avatar à travers des souvenirs ou des personnages bloqués dans le passé. Ainsi la progression du roman est originale car lente. Le résumé officiel en dévoile beaucoup et j'ai moi-même du mettre des informations qui n'arrivent pas avant la moitié du roman pour fournir une intrigue au livre, ce qui rend compte à quel point la progression du livre est minutieuse. De fait, jusqu'à la fin le déroulement du scénario est déroutant. La culture mise en place par David Gemmell est fascinante mais démontre aussi l'extrême orgueil de l'être humain qui, dans ce cas, se prend pour une divinité au-dessus des autres.
Une autre particularité du livre est l'absence de héros. On peut tout d'abord croire que Talaban est le héros mais au fur et à mesure de notre lecture, les noms défilent et chacun joue un rôle d'importance et quand vient le moment de résumer l'oeuvre, aucun nom précis n'en sort. Les personnages principaux sont des peuples, des idées, une haine raciale et un conflit.
Un mot sur l'édition en elle-même. La couverture est de loin ma préférée parmi les autres éditions car très esthétique, simple et épurée mais en même temps militaire. On peut y voir le logo des 10 ans de Bragelonne qui souligne l'édition spéciale. Pour ce qui est de l'intérieur maintenant, afin que l'édition puisse atteindre ce prix alléchant de dix euros, il y a forcément eu des retouches par rapport aux éditions classiques à 23 euros. Et malheureusement cela se ressent de très nombreuses fois. Par exemple, le nom de Touchepierre apparait sous cette première orthographe et d'autrefois avec un trait d'union. Ce détail encore n'est pas dramatique, le pire étant la mise en page. En effet, plus d'une vingtaine de fois dans le roman, j'ai eu le déplaisir de devoir déchiffrer une ligne entière si ce n'est une phrase entière, pourquoi déchiffrer ? Car la ligne en question était écrite sans espace ne formant qu'un seul et même long mot. Une fois, deux fois, c'est agaçant, mais à répétition le long du roman c'est pénible. Enfin un dernier reproche, l'absence de saut de ligne lors de changement de point de vue. C'est parfois abrupt de finir une conversation entre le Quêteur Ro et Sofarita pour passer la ligne juste après au Quêteur générale Rael sans transition ou saut de ligne pour marquer le changement.
Comme je l'ai souligné, il n'y a pas de héros à proprement parlé au vu des nombreux personnages, toutefois un certain nombre d'entre eux se dégagent des autres comme Sofarita, Rael, Talaban et Viruk.
Bien que Sofarita soit importante dans le roman, je n'ai pas apprécié le personnage et l'ait trouvé sans intérêt et fade. Elle est passive, elle laisse les événements la porter, elle croit à un destin qu'elle doit accomplir sans se soucier des risques pour elle car ce fameux destin est immuable. Elle ne tente pas de se battre, elle reste passive à ce qui va arriver.
Talaban est le meilleur personnage selon moi. il n'hésite pas à avoir un point de vue critique quand à son peuple, il a une vision plus détachée même s'il n'en reste pas moins un Avatar.
Rael est l'archétype même de l'homme qui est perdu dans la splendeur passée et refuse d'avancer. Cependant on le découvre au fil du livre un peu plus profond que ne le laissait supposer la surface.
Enfin, Viruk est sans doute mon personnage favori. Doté d'un certain sens de l'humour et de la répartie, c'est un homme cruel qui aime le massacre, se battre et infliger la mort, toutefois il sait évoluer et n'est pas dépourvue d'une certaine ironie ainsi que de poésie.
En somme, c'est un roman surprenant que j'ai apprécier malgré les défauts d'édition et je suis finalement satisfaite de cette édition qui m'a fait découvrir à moindre coût un bon roman.
L'auteur installe doucement son histoire en mettant les bases de la domination Avatar sur les Vagars ou plutôt la domination passée des Avatars et le déclin de celle-ci dans le présent. Pour bien faire comprendre les enjeux des deux populations actuelles, l'auteur met en place les problèmes du présent tout en expliquant la grandeur passé du peuple Avatar à travers des souvenirs ou des personnages bloqués dans le passé. Ainsi la progression du roman est originale car lente. Le résumé officiel en dévoile beaucoup et j'ai moi-même du mettre des informations qui n'arrivent pas avant la moitié du roman pour fournir une intrigue au livre, ce qui rend compte à quel point la progression du livre est minutieuse. De fait, jusqu'à la fin le déroulement du scénario est déroutant. La culture mise en place par David Gemmell est fascinante mais démontre aussi l'extrême orgueil de l'être humain qui, dans ce cas, se prend pour une divinité au-dessus des autres.
Une autre particularité du livre est l'absence de héros. On peut tout d'abord croire que Talaban est le héros mais au fur et à mesure de notre lecture, les noms défilent et chacun joue un rôle d'importance et quand vient le moment de résumer l'oeuvre, aucun nom précis n'en sort. Les personnages principaux sont des peuples, des idées, une haine raciale et un conflit.
Un mot sur l'édition en elle-même. La couverture est de loin ma préférée parmi les autres éditions car très esthétique, simple et épurée mais en même temps militaire. On peut y voir le logo des 10 ans de Bragelonne qui souligne l'édition spéciale. Pour ce qui est de l'intérieur maintenant, afin que l'édition puisse atteindre ce prix alléchant de dix euros, il y a forcément eu des retouches par rapport aux éditions classiques à 23 euros. Et malheureusement cela se ressent de très nombreuses fois. Par exemple, le nom de Touchepierre apparait sous cette première orthographe et d'autrefois avec un trait d'union. Ce détail encore n'est pas dramatique, le pire étant la mise en page. En effet, plus d'une vingtaine de fois dans le roman, j'ai eu le déplaisir de devoir déchiffrer une ligne entière si ce n'est une phrase entière, pourquoi déchiffrer ? Car la ligne en question était écrite sans espace ne formant qu'un seul et même long mot. Une fois, deux fois, c'est agaçant, mais à répétition le long du roman c'est pénible. Enfin un dernier reproche, l'absence de saut de ligne lors de changement de point de vue. C'est parfois abrupt de finir une conversation entre le Quêteur Ro et Sofarita pour passer la ligne juste après au Quêteur générale Rael sans transition ou saut de ligne pour marquer le changement.
Comme je l'ai souligné, il n'y a pas de héros à proprement parlé au vu des nombreux personnages, toutefois un certain nombre d'entre eux se dégagent des autres comme Sofarita, Rael, Talaban et Viruk.
Bien que Sofarita soit importante dans le roman, je n'ai pas apprécié le personnage et l'ait trouvé sans intérêt et fade. Elle est passive, elle laisse les événements la porter, elle croit à un destin qu'elle doit accomplir sans se soucier des risques pour elle car ce fameux destin est immuable. Elle ne tente pas de se battre, elle reste passive à ce qui va arriver.
Talaban est le meilleur personnage selon moi. il n'hésite pas à avoir un point de vue critique quand à son peuple, il a une vision plus détachée même s'il n'en reste pas moins un Avatar.
Rael est l'archétype même de l'homme qui est perdu dans la splendeur passée et refuse d'avancer. Cependant on le découvre au fil du livre un peu plus profond que ne le laissait supposer la surface.
Enfin, Viruk est sans doute mon personnage favori. Doté d'un certain sens de l'humour et de la répartie, c'est un homme cruel qui aime le massacre, se battre et infliger la mort, toutefois il sait évoluer et n'est pas dépourvue d'une certaine ironie ainsi que de poésie.
En somme, c'est un roman surprenant que j'ai apprécier malgré les défauts d'édition et je suis finalement satisfaite de cette édition qui m'a fait découvrir à moindre coût un bon roman.
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