Le Trône de fer
Le Trône de fer
Editions Pygmalion, 378 pages, traduction de J. Sola, illustration de S. Youll
Le Trône de fer est le premier tome de l'édition française
de la saga à succès de George R. R. Martin, A Song of Ice and
Fire. Originaire des Etats-Unis et publié pour la première fois
en 1996, cinq tomes sont parus pour le moment et un sixième et
septième sont grandement attendus par les fans. Le trône de fer
est sorti en France en 1998 par Pygmalion, qui les réédita en
intégrale en 2008, puis par J'ai lu en 2001 (2009 pour les
intégrales). Les intégrales sont l'équivalent d'un tome pour
l'édition originale. Adaptée en série télé par HBO en 2011, la
série bat tous les records et a relancé un engouement pour les
livres.
L'hiver vient. Cette petite phrase est sur les lèvres de tout
le monde dans le royaume des Sept Couronnes. Si les Stark,
dont ces mots sont la devise de leur maison, semblent s'en soucier,
le roi Robert Baratheon n'en a que faire trop occupé à
dépenser l'argent de la couronne tandis que les Lannister
essayent d'avoir toujours plus de pouvoir, emmenés par la
reine Cersei Lannister. Eddard Stark le répète, l'hiver
vient, mais le roi lui ne voit qu'une menace ancienne en la personne
de Daenerys Targaryen, princesse exilée et légitime
héritière du trône avec son frère Viserys. Les jeux de
pouvoir n'ont de cesse dans le royaume des Sept Couronne, et le trône
de fer est toujours l'objet de convoitise.
Prix : Pygmalion : 21, 90 €
Pygmalion intégrale : 22, 90 €
J'ai lu Intégrale : 15, 90 €
France Loisirs intégrale : 14, 90 €
Marion
L'avis de Marion :
Comme beaucoup de lecteurs, j'ai pu découvrir cette saga grâce à
la série télévisée qui, bien que grandiose, n'égale absolument
pas l'incroyable richesse du roman.
Première partie du premier roman
en édition originale et premier roman dans l'édition française, Le
Trône de fer introduit l'univers du Royaume des Sept Couronnes, ses
différentes maisons, son passé avec les Targaryen, son futur sombre
que tout le monde annonce à cause de l'hiver. L'auteur met en place
chaque pierre de l'édifice avec une patience extrême petit à petit
pour dévoiler lentement les enjeux de sa saga. Le roman est très
encré dans un style historique mêlé à la fantsay, qui allié à
la qualité d'écriture en fait un roman sans précédent. Ainsi ce
premier tome est plutôt une introduction sur le plan du scénario
pour dévoiler des enjeux plus grand dans le second tome.
D'ailleurs, je ne comprends pas
pourquoi l'édition française a choisi de scinder en deux ce premier
tome. L'intégrale, qui est à l'identique de l'édition américaine,
se lit très bien en un seul livre et permet même de donner un sens
à l'installation de la première partie. Pour ma part, j'ai trouvé
la scission mal choisie.
Comme beaucoup de personne, j'ai
vu la série avant de lire les romans. Je recommande de regarder
d'abord la série pour ensuite lire le roman (pas forcément toute la
série ce serait un peu se gâcher le plaisir de la lecture) car le
roman est très fourni en nom de villes, seigneurs et autres
personnages minimes. Regarder la série avant, permet de mettre une
tête sur le nom et facilite grandement la lecture. Je parle
d'expérience puisque la lecture de mon père s'est avérée plus
dure que la mienne étant donné qu'il n'avait pas regardé la série.
George R. R. Martin a un style
d'écriture renversant. Très chevaleresque mais aussi profondément
médiéval donc rustique, paillard et imagé. L'écriture est autant
élégante que surprenante et bon nombre de fois singulièrement
vulgaire. La qualité d'écriture est telle que j'en oublie que je
lis un roman moderne ou même un roman tout court. Chaque tournure de
phrase a un style approprié à la personne qui parle, les passages
narratifs sont associés aussi bien à l'ambiance qu'au personnage
qui figure en tête du chapitre. Un complet chamboulement.
Comment parler des personnages
sans en omettre. Dans ce premier tome, c'est sans conteste la famille
Stark qui se détache. Le chef de famille, Eddard Stark alias Ned,
est un homme du nord, profondément attaché à sa famille, à
l'honneur, l'amitié et au sens du devoir. Néanmoins, il n'est pas
l'homme parfait dont il peut parfois paraitre.
Les enfants Stark sont d'une
grande richesse pour leur jeune âge – excepté Rickon qui est
vraiment trop jeune. En effet, Arya, sept ans, Sansa, onze ans, Jon,
Robb, tous deux vont sur leur quinze ans, et Bran, neuf ans, sont
plein de ressources et d'une maturité qui correspond à leur
environnement, en tant que noble, et à leur royaume, médiéval donc
pas tendre.
Les Lannister apparaissent
d'emblée comme les « méchants » de l'histoire mais
l'auteur prouve une fois de plus qu'il ne faut pas se fier aux
apparences en confrontant deux personnages : Cersei et Tyrion.
En définitif, un roman qui m'a
conquise au-delà de ce qu'a pu faire la série – dont je suis une
grande fan – et qui promet monts et merveilles à venir.
Bizarrement, j'ai ressenti l'inverse. La série m'a captivé, mais le roman m'a été trop étranger pour y rentrer pleinement. En fait, j'ai fini le premier sans trop vouloir lire la suite. Une fois que l'on connait l'intrigue, il ne reste que le style d'écriture, et il ne me plait pas autant que d'autre.
RépondreSupprimerJe lui trouve un air de Tolkien, mais sans avoir sa majesté.
En fait je ne peux pas vraiment expliquer pourquoi ce rebut, mais peut-être aussi est-ce la lenteur douloureuse du récit, qui avance mollement. J'en retiens surtout une succession de scènes intéressantes mais sans véritable sens global.
Ceci dit le livre reste bon voir très bon, et j'adore tous les détails, les petits morceaux de vie, l'intimité, etc ...
Donc paradoxalement un livre que je recommande sans l'avoir aimé.
C'est surtout à partir du tome 2 (édition originale) et donc des tomes 3, 4 et 5 de l'édition française, qu'on se rend compte que la série a pris de grosse liberté avec le livre et que des personnages sont tout de même plus classe que dans la série (je pense notamment à Arya).
RépondreSupprimerMais je m’attellerai à la différence livre/série dans un autre article