Ensorceleuse


Night World

Ensorceleuse

Editions Michel Lafon, 302 pages, traduction de I. Saint-Martin, illustration de Masterfile




Ensorceleuse est le troisième tome de la saga Night World, crée par L. J. Smith, notamment fameuse pour son Journal d'un Vampire. Edité en 1996 sous le nom de Spellbinder pour l'édition originale, Ensorceleuse fut traduit en 2010 par Michel Lafon en grand format et en 2012 en poche. Toujours dans le même esprit, ce tome ne constitue pas une suite formelle des deux précédents mais il est possible de croiser des personnages dont les noms ont été évoqués.

Théa et Blaise sont cousines mais ont été élevées ensemble et Théa considère Blaise comme sa sœur, une éducation parfaite pour deux sorcières. Mais leur condition leur pose bien des problèmes. En effet la belle et perfide Blaise n'hésite pas user de ses charmes et pouvoirs pour faire tourner la tête des garçons ce qui eut parfois des conséquences dramatiques. Alors quand elle s'apprête à recommencer dans leur nouveau lycée sur le beau Eric qui ne laisse pas insensible Théa, celle-ci est prête à affronter sa cousine même si cela signifie se battre contre elle et enfreindre les règles du Night World.
Prix : Michel Lafon grand format : 14, 95 €
Michel Lafon poche : 6, 60 €

Marion

L'avis de Marion :  L. J. Smith aborde les sorcières avec succès et offre un agréable moment de détente.
Le scénario est rafraîchissant. Il permet de découvrir un aspect jusque là seulement évoqué et non abordé en longueur : les sorcières. Il est d'ailleurs très intéressant de connaître leur généalogie et d'en faire les liens avec tous les romans. Une fois de plus, ça reste somme toute basique comme scénario : meurtre et amour. Mais le fait que ce soit basé pour une fois sur les sorcières rends le roman attrayant. Ainsi on se rend compte de l'étendu des ramifications du Night World et surtout de la famille Redfern. J'ai notamment beaucoup aimé la mise en scène pour Halloween qui montre toute la cruauté de l'homme.
Comme à son habitude pour la série Night World, L. J. Smith utilise un style d'écriture fluide et très simple à comprendre. Il n'y a aucune ambiguïté. Certaines tournures de phrases sont un peu agaçantes car répétitives pour donner des effets auquel je n'ai pas accroché. C'est aussi un peu niais et cruel mais ce sont surtout les personnages qui veulent ça.
Théa et Eric sont vraiment trop niais. La première l'est car elle ignore encore l'amour, elle n'a même aucune connaissance de relations avec les garçons. Théa est trop intimidée par sa cousine Blaise et cela la rend aussi navrante par son manque de confiance en soi et de son manque de foi en la magie – un comble pour une sorcière. Eric est au-delà même du niais, il est mièvre. Pour lui tout est beau et rose. Il est agaçant mais est aussi assez représentatif de la vision des humains qu'il y a dans la série. En effet, on ne peut pas dire que Poppy, du premier tome, ou Marc, du second, ont brillé par leur intelligence. C'est l'un des points négatifs de la série pour le moment.
Blaise est clairement le personnage le plus intéressant du livre. Cruelle, belle, terriblement sorcière. Elle use de ses charmes – paranormaux ou non – pour acquérir tout ce qu'elle souhaite et infliger aux humains ce qu'ils méritent – du moins c'est ce qu'elle pense. Elle apparaît tantôt compatissante avec sa cousine et après cruelle si ce n'est même sadique et fait que je n'ai pas su de quel côté la placer.
En somme, Ensorceleuse poursuit dans la lignée des Soeurs des ténèbres et est une bonne surprise qui permet d'en découvrir toujours plus sur le Night World. Un bon roman qui divertit, je n'en attendais pas plus, je suis donc comblée.

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