La Légende de
Drizzt
L'Epine dorsale du
monde
Editions Milady, 384 pages, illustration de T. Lockwood, traduction
de S. Quémener
L'Epine dorsale du monde est le douzième et avant dernier tome de La
légende de Drizzt qui a fait la renommée de son auteur R. A.Salvatore. The Spine of the world est paru en 1998 aux
Etats-Unis et fut édité une première fois par Fleuve noir en 2000 sous le même titre puis fut
réédité en 2010 par Milady. Ce roman est entièrement consacré à
Wulfgar
Wulfgar s'est fait un nom dans la taverne du Coutelas
en tant que videur mais aussi guerrier accompli. Mais le barbare
noie ses souvenirs dans l'alcool et la débauche
ce qui le fait devenir violent et antipathique. Mais
celui qu'il était lui revient avec force lorsque Deudermont
le reconnaît et tente de le ramener vers son ancienne vie.
Wulfgar le rejette et de ce fait, il se met au cœur d'un
complot visant à atteindre la vie du capitaine
Deudermont. Wulfgar se serait-il perdu au point de
commettre l'irréparable ?
Prix : Milady grand format : 19, 80 €
Milady poche : à venir en juin
Marion
L'avis de Marion : R.A. Salvatore relève (légèrement) le niveau après trois romans qui m'avait
franchement déçue pour revenir à un tome plus plaisant bien que
pas exceptionnel.
Tout d'abord, le premier point de
reproche, la série se nomme tout de même La légende de Drizzt et
pourtant dans ce tome, il n'apparait pas une seule fois. Une fois que
le lecteur s'est fait à l'idée, pourquoi pas. Mais alors j'aurais
préféré que les débuts de partie ne soient pas les réflexions de
Drizzt comme d'habitude mais plutôt celle de Wulfgar afin que ce
tome lui soit pleinement consacré.
Hormis ce fait, le roman est pas mal. Contrairement aux autres, il n'est pas placé sous le joug
d'un méchant diabolique mais sous une approche psychologique où les
personnages sont leur propre ennemi. En effet, Wulfgar doit toujours
faire face à ce qu'il est, ce qu'il était et doit envisager celui
qu'il sera, celui qu'il voudra être. De ce fait, le scénario est
assez disséminé à l'image de Wulfgar. Il ne lui arrive pas une
grande aventure ou une grande quête mais une série de coup du
destin et de petites aventures. Son chemin chaotique semble presque
être le hasard le plus complet.
Pour ce tome spécialement dédié
à Wulfgar, l'auteur a alterné deux points de vue : selon de
Wulfgar en compagnie de Morik et celui de Meralda, une pauvre
paysanne qui s'attire les faveurs du Seigneur Feringal qu'elle n'aime
pas.
Aussi cliché et futile
qu'apparaissait la partie sur Meralda – la jeune fille promise à
un seigneur alors qu'elle en aime un autre, c'est au-delà même du
cliché – elle m'a bien plue. Salvatore a bien su rendre le dilemme
de la jeune femme et les règles impitoyables d'une époque médiévale
– façon un peu plus guimauve, je le concède. J'ai trouvé
vraiment qu'elle n'était pas dénuée d'intérêt.
Le point positif de ce roman est
qu'on a bien pu explorer les noirceurs de Wulfgar comme je le
souhaitais dans le roman précédent. Toutefois, je dois m'avouer à
demi convaincue par ce côté-ci du roman. Une fois de plus le
personnage se noie dans l'alcool autant qu'il le peut pour se perdre
et les rares fois où l'auteur explore le mal de son personnage, il
utilise toujours les mêmes tournures et aspects du problème.
Morik est l'archétype même du
personnage dont on ne sait pas quoi penser. Il est doté d'un aspect
très égocentrique mais est en même temps assez fidèle du point de
vue amitié. En revanche, je ne comprends pas comment on peut trouver
des points communs entre lui et Drizzt …
En somme, un roman satisfaisant qui annonce très clairement la couleur du dernier tome de la
saga. J'espère éviter le happy end digne d'un disney que la fin de
ce tome laisse prévoir.
Commentaires
Enregistrer un commentaire