La Légende de
Drizzt
Lame
furtive
Editions Milady, 384 pages, illustration de T. Lockwood, traduction
de S. Quémener
Lame furtive est le onzième tome des aventures du fameux elfe
noir Drizzt Do'Urden, crée en 1989 par R. A. Salvatore. The Silent
Blade est paru en 1998 aux Etats-Unis et se classa, comme ses
prédécesseurs immédiatement dans la liste des best-seller du New
York Times. Il fut une première fois édité en France chez Fleuve
noir en 2000 sous le titre de Retour à la clarté puis fut
réédité sous une version plus fidèle, esthétique et
chronologique chez Milady en 2010.
Accompagnés de Wulfgar, les compagnons du Valbise sont
enfin réunis au grand complet et décident de partir pour L'Envol
de l'esprit rejoindre leur ami Cadderly afin de lui
remettre l'Eclat de cristal et qu'il le détruise. Leur bonne
humeur est entachée par le départ de Wulfgar, qui ne
supportant plus l'homme détruit et violent, potentiellement
dangereux pour ses amis, qu'il est devenu, décide suivre sa
propre voie. De son côté, Artemis Entieri retourne à
Portcalim, sa ville natale, où son retour crée bien des
agitations, surtout lorsque surgit un allié inattendu.
Prix : Milady grand format : 19, 80 €
Mialdy poche : 8, 20 €
Marion
L'avis de Marion : Ce onzième volet des aventures de
Drizzt se situe entre le nul et le vraiment moyen. Pour moi c'est un
signe que R. A. Salvatore n'aurait peut-être pas dû pousser aussi
loin sa série, voire même l'arrêter à Invasion des Ténèbres
pour recommencer un nouveau cycle, avec Drizzt comme il l'a fait, où
il aurait fait table rase des précédents tomes. Pourquoi ?
Parce que Lame furtive est à l'image d'Une Aube nouvelle :
redondant, sans aucune nouveauté. Avec un petit point en plus, il
est très long. Après la déception qu'a engendré le retour de
Creshinibon, je dois subir le fait que Creshinibon reste mais qu'en
plus Artemis Entieri fasse lui aussi son retour. Encore !
Certes, il est censé être la némésis de Drizzt, son plus grand
ennemi, mais de là à le faire revenir en permanence depuis le tome
5, Les Torrents d'argent, le faisant déjouer la mort deux fois par
dessus le marché. Hormis ce gros point critique que je ne pouvais
pas laisser passer, j'ai remarqué aussi le grand manque d'action.
Que les choses soient claires, il ne se passe rien pendant au moins
330 pages sur les 380 que le livre contient. Nos héros voyagent
quasiment sans encombre et les rares fois où il pourrait y avoir un
peu d'action, l'auteur l'élude ou l'expédie en trois pages.
Cela aurait pu être une bonne idée d'alterner les trois points de
vue, celui des compagnons, celui de Wulfgar et celui d'Artemis, si
seulement l'un se révélait un peu plus captivant que l'autre.
Artemis, certes nous offre quelques combats, se bat pour une place
qu'il ne veut même pas tellement tout l'ennui et les manigances,
complots et autres politiques entre guilde ne m'intéressent pas plus
que cela. On sent ici des passages qui préparent la trilogie sur
l'assassin mais pour moi cela n'a pas sa place ici. Le livre se ferme
sur Wulfgar et m'a laissée sceptique. En effet, la fin n'a aucun
intérêt.
L'auteur aurait pu exploiter et explorer davantage Wulfgar puisqu'il
lui consacre un point de vue entier. Malheureusement R. A. Salvatore
a fait le choix de noyer (sous l'alcool) la partie vulnérable de
Wulfgar – qu'on entre-aperçoit seulement – pour le laisser qu'en
masse humaine et, n'ayons pas peur des mots, abrutie.
En somme, il est vraiment temps que la série se termine car R. A. Salvatore tourne en rond et offre des livres de plus en plus décadents
et sans intérêts.
Commentaires
Enregistrer un commentaire