La Légende de
Drizzt
Une Aube nouvelle
Editions
Milady, 384 pages, illustration de T. Lockwood, traduction de S.
Quémener
Une Aube nouvelle est le dixième tome des aventures de l'elfe
noir Drizzt, crée par R. A. Salvatore. Il est paru en 1996 sous le titre Passage to Dawn
et fut traduit une première fois en 1999, sous le titre Vers la
lumière par Fleuve noir, puis fut repris sous ce titre fidèle
plus fidèle par Milady en 2010 pour l'édition grand format et en
2012 pour l'édition poche.
Voilà six ans que Drizzt et Catti-Brie ont pris
la route en laissant derrière eux Castelmithral et leurs deux
amis Régis et Bruenor. A présent ils sont membres
de l'équipage de Deudermont sur L'Esprit follet
de la mer et chasse les pirates à longueur de temps. Une vie
palpitante qui plait aux deux compagnons. Alors qu'ils s'apprêtent à
partir à l'aventure une fois de plus, le capitaine Deudermont
se fait attaquer et l'assaillant laisse un indice :
Caerwich et la sorcière aveugle. Aussitôt l'équipage
part pour défendre leur capitaine et corriger celui qui a eu
l'audace de s'en prendre à lui. Mais Harkle Harpell et ses
sorts imprévisibles sont de la partie et rien ne pourrait se
passer comme prévu. De plus, se pourrait-il que Drizzt soit
visé dans cette aventure plutôt que Deudermont ?
Prix : Milady
brochée : 19, 80 €
Milady poche : 8, 20 €
Marion
L'avis de Marion :
J'espérais, à la fin de L'invasion des Ténèbres, un
renouveau suite au départ de Drizzt et Catti-Brie qui gommerait ce
tome décevant et mauvais mais malheureusement Une
Aube nouvelle est
encore plus mauvais.
L'histoire … est un néant
total ! Ce livre n'est que du réchauffé. On sent le roman de
transition pour les trois derniers tomes de la saga.Cependant,
j'attendais une nouveauté qui ouvrirait des voies multiples à Lame
furtive,
mais l'auteur a choisi de faire cette transition en retournant sur
Errtu le démon balor qu'a banni Drizzt bien des tomes avant. Bon
cela ne me plaisait pas déjà quand l'idée était esquissé dans le
tome précédent mais pourquoi pas. Mais revenir sur Creshinibon
c'était la goutte de trop. L'auteur avait enfin réussi à se
détacher d'Artémis Entreri qui devenait omniprésent mais
malheureusement ce n'est que pour régresser en revenant finalement
au tome 4, L'Eclat de cristal.
Le
style d'écriture est lassant, peut-être est-ce dû au changement au
changement de traducteur même si je suis sceptique au vu des
traductions fidèles que donne Milady, mais les mêmes termes
reviennent en permanence. Par exemple le verbe hululer est sans cesse
utiliser. Harkle Harpell hulule, les balors hululent, Errtu hulule,
les esclaves de Creshinibon hululent, à croire que plus personne ne
sait crier, hurler, s'exclamer ou autre verbes variés. Il en est de
même par exemple pour Guenwhyvar qui, apparemment, ne sait pas
griffer, déchiqueter, arracher ou mordre, que
nenni,
elle laboure, notre chère panthère ! Bref, j'en passe, l'idée
est là, des formules deviennent répétitives.
Les
personnages, et bien ma foi, il n'y a pas grand chose à en dire
puisque ce sont les mêmes, je ne peux même pas faire un point sur
les méchants puisque c'est du déjà vu. Bon, j'ai quand même pris
plaisir à retrouver Deudermont et ses aventures maritimes ainsi que
son magicien Robillard et surtout Harkle Harpell. Les réactions
qu'il provoque sont d'une légèreté plaisante et qui en font sans
conteste les meilleurs passages du livre (notamment l'affrontement
magique entre Robillard et Harkle qui est vraiment drôle).
Drizzt
est toujours égale à lui-même, il a enfin compris qu'il ne peut
pas porter une culpabilité incessante à chaque fois qu'il se passe
quelque chose dans sa vie mais ne peut s'empêcher d'essayer de
mettre à l'abri ses amis qui ont pourtant démontrer plus d'une fois
qu'ils étaient capables de se défendre. Un point que j'ai
apprécié : pour une fois (si on écarte les drows) Drizzt
semble vulnérable et sur le point de mourir tellement il est dépassé
par ce qui lui fait face. C'est agréable de voir enfin qu'il n'est
pas invulnérable.
En
somme, il y a très peu de choses positives dans ce livre si on
écarte les dernières pages. L'Aube
nouvelle
est restée bien obscure et ne donne pas envie de poursuivre notre
lecture dans La Légende de Drizzt.
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