La Trilogie du
magicien noir
Le Haut Seigneur
Editions Bragelonne, 528
pages, traduction de A. Maksioutine, illustration de S. Collignon
Le Haut Seigneur est le troisième et dernier tome de La
Trilogie du magicien noir de Trudi Canavan. Il est paru en
2003 en Australie chez Orbit Books et a été traduit en 2008 par
Bragelonne qui s'est chargé aussi des autres séries de l'auteur.
Sonea a enfin gagné le respect de ses camarades et
même des professeurs, elle a prouvé qu'elle méritait son rang et
d'être la novice du Haut Seigneur. Même si elle est
toujours aussi mal à l'aise avec Akkarin, leur colocation se
passe mieux qu'elle ne l'avait prévu. Jusqu'à ce qu'il lui apporte
des livres sur la magie noire. Le Haut Seigneur dit que
c'est pour qu'elle sache la vérité mais Sonea reste
méfiante envers et contre tout, soupçonnant toujours des pièges
d'Akkarin. De plus les curieux meurtres continuent plus
intensément que jamais et ne cesse de pousser Lorlen contre
son ami. Lorlen et Sonea doivent-ils avoir confiance
en le Haut Seigneur alors que tout semble
l'accuser ?
Prix : Bragelonne :
19, 90 €
Marion
L'avis de Marion :
Comme souvent dans des séries, ce dernier tome s'est avéré être
le meilleur. En voici les raisons.
Le scénario se déroulement en
parfaite concordance avec les deux autres tomes. L'auteur a encore
utilisé une avancée d'un an, ce qui fait que deux ans et plus
sépare le moment où Sonea aperçoit Akkarin ensanglanté et le
début de ce roman. Ce procédé n'est pas gênant, il est même
utile. Ainsi on voit tous les personnages plus matures. Une fois de
plus, Trudi Canavan réussit à surprendre dans le déroulement de
son roman et se détache avec succès du scénario typique des
trilogies. Cependant, pour ma part, j'ai trouvé le dénouement
beaucoup trop rapide. La scène finale est censée opposé des
personnages avec une force démesurée et d'après tout ce qui a été
dit au long du roman, je trouve la fin irréalisable et donc beaucoup
trop rapide. Hormis ce point de détail, ce troisième tome était un
ravissement.
La plume de Trudi Canavan m'est
apparue basique dans ce tome-ci. Il y a toujours ce problème de
transition qui tient, je pense d'un mélange entre mise en page et
d'écriture, mais sinon rien de notable. Elle ne fait pas partie de
ces auteurs qui réussissent à m'arracher une larme en cas de décès
et dont l'enjeu sentimental réveille quelque chose au plus profond
du lecteur.
Les personnages sont vraiment
très nombreux, ce qui est la raison, dans mon cas, au fait que je ne
m'attache pas à ceux-ci. Lorlen, Osen, Faren, Rothen, Dorrien,
Regin, Akkarin, Garrel, Dannyl, Tayend, Sonea, Cery, Savara, … Le
lecteur croule sous les noms de personnage et des nombreux liens à
faire entre eux en fonction de leur statut et rôle. Personnellement,
au bout d'un moment j'ai pris vaguement note de qui était qui puis
j'arrête d'essayer de tout retenir. Trop c'est trop.
De ce fait, Dannyl perd en
importance dans ce tome et est relégué au second plan comme Rothen.
On note le grand retour de Cery et des magouilles de voleurs ce qui
fait plaisir car change des intrigues de mages. Enfin l'accent est
surtout mis dans ce tome sur Akkarin et Sonea. On voit Sonea comme
une personne mûre, responsable et engagée, ce qui fait qu'elle
repousse les choses de son âge comme le sentiment amoureux. Akkarin
a son histoire complète de dévoilée mais son caractère en
revanche reste taciturne et il reste difficile de comprendre ce
personnage.
En somme, hormis une fin un peu
précipitée, Le Haut Seigneur est un livre bien menée qui fait
passer un agréable moment et suffisamment bon pour donner l'envie de
poursuivre la lecture dans le monde de Trudi Canavan.
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