La légende de
Drizzt
L'Éclat de cristal
Editions Milady, 360 pages, illustration de T. Lockwood, traduction de F. Cointot.
L'Éclat de cristal, Crystal
Shard de son titre original, est
le quatrième tome des aventures de l'elfe noir Drizzt, un héros
mythique inventé par R. A. Salvatore évoluant dans l'univers crée
par Ed Greenwood. Il fut publié en 1995 chez Fleuve Noir mais
l'édition ne comportait qu'une traduction partielle de l'oeuvre. En
2009, Milady publie une édition intégrale brochée qui sera suivi
en 2010 d'une édition poche.
Dans le Valbise, Akar Kessel, un
apprenti sorcier incompétent, se fait tromper par ses camarades et est
abandonné dans la montagne enneigée. Il est condamné à mourir de
froid. Jusqu'à ce qu'il trouve Creshinibon, une relique magique qui
lui sauve la vie mais aussi s'empare de son âme pour le pousser vers une
quête de puissance. Non loin de là, les Dix-Cités
devront affronter une menace encore plus pressante, les barbares se
réunissent pour les envahir et nulle pitié ne les arrêtera. Mais
une fois de plus, Drizzt, aidé de ses amis Bruenor, Régis et
Wulfgar, va changer le cours des choses.
Prix :
Milady broché : 19, 80 €
Milady pocket : 7, 10 €
Marion
L'avis de Marion :
Cette fois-ci, Drizzt déçoit légèrement mais promet des aventures
palpitantes pour la suite.
En
effet, l'histoire est très, trop, longue à s'installer. Une
fatigante description de la région de Valbise enlise le début du
récit et est tellement monotone que je me souviens même plus à
quoi elle sert. R. A. Salvatore instaure ensuite l'histoire de Akar
Kessel mais la coupe brusquement pour en entamer une autre. Cela
aurait pu être intéressant si l'auteur n'avait pas multiplié les
nouvelles ouvertures dans son scénario. Résultat, les quêtes
semblent soit trop courtes soit trop longues ou pire trop longues à
être mises en place et brusquement finies trop tôt. Dommage.
L'écriture
m'a moins captivée qu'auparavant, pire, elle m'a lassée à cause du
scénario qui aurait pu être mieux. Le pire étant la bataille
finale, qui à force de trop de combats différentes avec plusieurs
races, est rendue incompréhensible si on a le malheur d'interrompre
sa lecture et il n'y a même pas parfois besoin de s'arrêter pour ne
plus comprendre. C'est vraiment dommage car le potentiel, que j'ai vu
être exploité dans les trois précédents tomes, est tout bonnement
énorme.
Les
personnages sont le seul point positif de ce livre. Drizzt est
toujours fidèle à lui-même, emprunt d'une férocité au combat
mais d'une sagesse de paroles. J'ai pu découvrir une autre facette
de ce personnage fascinant en le voyant professeur, ce qui était un
ravissement. J'ai aussi aimé voir davantage Bruenor, un personnage
bourru mais au grand cœur, un nain, un vrai, qui n'a pas peur de ses
opinions et qui soutient toujours ses amis. Puis vient le personnage
de Wulfgar. Là c'est vraiment intéressant, on explore une nouvelle
race : les barbares. Bourru, méfiant envers la magie,
colérique, assoiffé de sang et de violence, le barbare n'est pas
vraiment l'être le plus sympathique qu'on espérerait croiser.
Cependant, une fois de plus il se révèle être un personnage extraordinaire qui se détache de sa race, finalement il semblerait
que Bruenor et Régis soient les seuls « normaux » dans
cette aventure. J'espère voir aussi le personnage de Catti-Brie se
développer.
Au
final, le livre est vraiment très décevant, seul l'attachement que
j'ai pour les personnages m'a fait continuer ma lecture. Heureusement
le cinquième tome semble plus convaincant et prometteur.
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