Le Chant du dragon

La Ballade de Pern

Le chant du dragon

Editions Albin Michel, 256 pages, traduction de Eric Rondeaux, illustration de M-C Robert-Forest

Le chant du dragon est le troisième roman issu du cycle de La Ballade de Pern de Anne McCaffrey. Il est initialement paru en 1976 au Etats-Unis et en 1988 en France. Si le roman est le troisième par ordre chronologique, il n'est pas pour autant la suite des deux premiers livres. Il s'agit du premier tome de la Trilogie des Harpistes, une sous-partie de la Ballade. Il se détache de l'histoire des chevaliers-dragons et s'attache à la musique et aux harpistes, quelques temps avant le marquage de Ruth par Jaxom

Menolly est une jeune fille qui a un don inné pour la musique qu'elle cultive auprès du Maître Harpiste Petiron. Malheureusement, son maître et ami décède la laissant seule contre son père Yanus, seigneur du Fort de Mer de Demi-Cercle, réfractaire à l'idée d'une fille harpiste, pensant s'attirer le déshonneur si son don se savait. L'injustice et le sort s'acharne sur la pauvre adolescente de quinze ans qui décide alors de fuir sa famille et leurs pensées archaïques pour vivre sa vie hors du Fort. Mais dehors, les chute de Fils ne cessent …
Prix: Pocket Intégral IV: 10, 50 € avec deux autres titres

Marion

L'avis de Marion : J'avais lu une première fois Le Chant du dragon il y a longtemps à environ douze ans et le livre m'avait enchantée et complètement ravie. Est-ce l'âge ou le fait de les lire tous à la suite, toujours est-il que l'avis diffère aujourd'hui.
Certes le livre est bien mais il manque un peu de panache par rapport aux tomes précédents, consacrés aux chevaliers-dragons. Forcément la vie d'une adolescente de quinze ans est un peu moins intéressante et palpitante que les combats et occupations des chevaliers. On voit clairement que l'histoire est une introduction au second tome qui présente l'organisation et la vie dans un atelier d'harpistes. L'histoire se déroule sans action particulière ou du moins quand il commence à en avoir cela passe dans la trame sans en ressortir. Menolly est même quelqu'un de très effacée qui, hormis le fait d'être une surdouée en musique, n'a pas de saveur, elle me paraît fade, sans doute parce que trop ordinaire. Ce point plaît à douze ans, où je rêvais de vivre une aventure semblable à la sienne, mais ça a moins d'effet à vingt ans.
Sur le point de vue de l'écriture, Anne McCaffrey est toujours aussi talentueuse avec fluidité et poésie, surtout dans un livre sur la musique. Malheureusement, mes éditions de la trilogie des Harpistes est différente des autres livres de La Ballade de Pern et la traduction aussi du coup. Je déconseille très fortement de lire donc le livre avec la traduction des éditions Albin Michel car elle est de moindre qualité que celle de Simone Helling pour Pocket. Des fautes d'orthographes, des maladresses dans les formulations (hommes-dragons à la palace de chevaliers-dragons, c'est juste tout simplement laid) et le maintien de terme comme « Lord » au lieu du « seigneur » qui convient très bien dans ce contexte quelque peu médiéval est dérangeant quand on est habitué à la traduction de Simone Helling. Donc si vous le pouvez lisez le texte chez Pocket.
En somme un tome un peu fade qui sert d'introduction au DragonChanteur/La Chanteuse Dragon de Pern, qui pour s'annonce nettement meilleur, et qui n'est sans doute pas aidé par mon édition à la traduction lacunaire.

Commentaires