La Fille des Clans
Balafrée
Editions Fleuve Noir, 489 pages, illustration de Julien Delval
Balafrée est le douzième roman de l'écrivain Michel Robert,
édité en 2011 chez Fleuve Noir. L'auteur commence avec ce tome un
nouveau cycle, celui appelé La Fille des Clans,
dont on ignore pour le moment le nombre de volume précis. la couverture est toujours du même illustrateur qui ne quitte plus l'auteur: Julien Delval.
On reconnaît le style de
l'auteur qui persévère dans un style de fantasy noir rongé de
violence physique, mentale et sexuelle, ce qui fait une fois de plus
que son œuvre n'est pas conseillé au moins de quinze ans.
Dans un monde ravagé par la
guerre entre les Clans
et les Humains
survit Malken,
connue aussi comme Balafrée.
À l'image des Clans, elle n'a connu que la répression, la violence
et le mépris des Humains dans un camp d'esclave, Brise-Espoir.
Alors quand Balafrée
voit la possibilité de changer son futur, elle n'hésite pas et
s'engage dans l'armée. Pour elle, pour les Clans, pour les femmes de
Brise-Espoir, pour sa balafre qui brûle de vengeance.
Prix: Fleuve Noir: 20, 18 €
Pocket: 9, 10€
Pocket: 9, 10€
Marion
L'avis de Marion :
Avant même de commencer ce livre, j'étais très enthousiaste et
pressée de le dévorer, n'ayant été que rarement déçue par
Michel Robert dont je venais de terminer Gheritarish. Hélas,
déception immense. Les cinquante premières pages sont
intéressantes, le livre commence sur des chapeaux de roues,
peut-être est-ce là le problème puisque le rythme se casse ces
fameuses cinquante pages passées. Je me suis ennuyée pendant tout
le cœur du roman jusqu'aux dernières cent pages qui retrouvent le
rythme palpitant des cinquante premières.
Tout
d'abord, le personnage Malken est une Cellendhyll féminine,
personnage principale de la série L'Agent des Ombres du même
auteur, avec la liberté sexuelle en plus. Même violence, même
désir de vengeance, même capacité limitée à s'exprimer, une
maîtrise d'un art martial dissimulé qui en font des guerriers
d'exception, rien d'innovant en soi, j'ai retrouvé là la première
série de l'auteur dont je voulais me détacher un peu et dont
j'attendais une évolution dans la trame de ses personnages. Première
déception.
Puis
vient l'univers en lui-même. Incompréhensible. Peut-être est-ce dû
au fait qu'il fasse une allusion à Balafrée dans Guerrier des Lunes, le sixième tome des aventures de Cellendhyll, mais on
s'attend à retrouver l'univers de la première série, grossière
erreur. Point de Lumière, Choas ou Ténèbres, que des nouvelles
races – trop de races, trop d'informations à retenir qui ont
engendré des oublis et des confusions – et des nouveaux conflits.
Mais alors pourquoi avoir sous-entendu que Cellendhyll et Malken se
croiseraient ? C'est là un des rares mystères qui donnent
envie de poursuivre la série La Fille des Clans.
J'attendais
un certain relief du fait de passer d'un héros à une héroïne mais
il ne passe que par une certaine misogynie plus ou moins présente,
encore que Malken étant une guerrière surentrainée, les hommes un
peu trop machistes ne font pas long feu. La débauche et l'appétit
sexuel dont fait preuve Balafrée n'apporte pas grand chose à
l'histoire qui s'installe, par des changements de cadre, dans une
routine que Malken doit toujours réapprendre.
En
somme, si vous n'avez lu aucun livre de Michel Robert alors le livre
a un potentiel non négligeable qui peut plaire, mais lecteur averti
de l'auteur, passez votre chemin, la nouveauté n'est pas ici.
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