The Defenders
Affiche officielle de Netflix
Prévue depuis la sortie de la première saison de Daredevil, The Defenders est le rassemblement des quatre héros des séries emblématiques de Netflix. Inspirée du comics du même nom, dirigée par Douglas Petrie et Marco Ramirez, la série a été mise en ligne dans son intégralité - huit épisodes - le 18 août 2017. Plus courte que ses congénères, le rythme se voulait plus rapide et plus dans l'action en recentrant toutes les intrigues secondaires des précédentes séries.
Synopsis : Luke Cage sort de prison après avoir purgé sa peine. Plus que jamais le héro de Harlem, il décide de continuer à aider les gamins de son quartier, notamment des jeunes noirs qui prennent un nouveau job et disparaissent dans des circonstances macabres. Danny, dévasté par la perte de K'un Lun, cherche toujours activement La Main au côté de Colleen afin de remplir sa mission d'Iron Fist. Usant de ses avantages chez Rand Entreprises, il suit une nouvelle piste. Jessica Jones est bien décidée à continuer sa vie morose de détective alcoolique comme elle l'entend, débarrassée de Kilgrave, en prenant les enquêtes qu'elle souhaite. Quand on frappe à sa porte pour retrouver un mari disparu, elle ne peut s'empêcher de fouiner. Ce qui lui vaut d'être arrêtée et de trouver un avocat en la personne de Matt Murdock. Lui aussi sur la piste de La Main, les propos de Jessica l'interpellent. Si chacun suit à son propre but, ce n'est qu'ensemble qu'ils pourront défendre New York contre les sombres projets de La Main.
Casting :
Daredevil / Matthew Murdock : Charlie Cox
Jessica Jones : Krysten Ritter
Luke Cage : Mike Colter
Danny Rand / Iron Fist : Finn Jones
Claire Temple : Rosario Dawson
Elektra Natchios : Elodie Yung
Colleen Wing : Jessica Henwick
Alexandra : Sigourney Weaver
Episodes :
- The H Word, diffusé le 18 août 2017
- Mean Right Hook, diffusé le 18 août 2017
- Worst Behavior, diffusé le 18 août 2017
- Royal Dragon, diffusé le 18 août 2017
- Take Shelter, diffusé le 18 août 2017
- Ashes, Ashes, diffusé le 18 août 2017
- Fish In The Jailhouse, diffusé le 18 août 2017
- The Defenders, diffusé le 18 août 2017
Marion
L'avis de Marion : Comme vous avez pu le voir sur la page facebook (ou pas), j'étais super excitée à l'annonce de ce crossover. Ayant bien aimé les quatre séries dont sont issues les personnages, j'attendais avec impatience la sortie de Defenders. Cette attente a-t-elle placé de trop hauts espoirs ou Defenders est-il vraiment en dessous des autres séries Netflix ?
L'un des rares bons points du scénario est sa capacité à ramener les sous intrigues des séries solos des héros - notamment Daredevil et Iron Fist - dans ce crossover, ramenant des visages familiers et clôturant le chapitre de la Main. Mais malheureusement, ça s'arrête là. Le scénario est hyper plat. Hormis la mini phase d'enquête des deux premiers épisodes, le reste de la série n'est qu'un chassé croisé entre héros et vilains qui se poursuivent. Il est souvent reproché que les héros mettent longtemps avant de se retrouver et d'agir ensemble. Ce point là ne m'a pas dérangé, dans le contexte où ils évoluent, ils seraient inconscients de faire confiance au premier venu. Mais de fait que cela prenne la moitié de la saison, la deuxième moitié est très accélérée et manque de profondeur et de scénario par rapport à la première moitié. Peut-être que 13 épisodes pour donner plus de relief à la série n'aurait pas été de trop. D'autant qu'ils utilisent un ressort scénaristique qui a déjà été utilisé dans un des solos et qui est assez prévisible.
La photographie de la série est juste splendide en revanche. Jessica semble être passée du violet au bleu niveau thématique mais les autres héros conservent leur couleur : vert pour Iron Fist, rouge évidemment pour Daredevil et jaune pour Luke Cage. C'est frappant dans les premiers épisodes notamment quand ils ne sont pas encore réunis. Luke Cage monte les escaliers d'un immeuble miteux au papier peint jaune que les jeux de lumière font ressortir. Matt Murdock dans les rues sombres où une lumière rouge de néon l'éclaire, ce genre de détails subtiles qui rendent les plans magnifiques. Alexandra a aussi une couleur thématique, le blanc, offrant des plans très lumineux et un constraste avec les héros.
La difficulté d'un tel crossover est de réussir à garder la cohésion de groupe et d'offrir autant d'espace à tous les personnages. Des paris déjà pris par Marvel avec Avengers ou DC avec Batman VS Superman. Si l'un c'était montré payant et l'autre un échec retentissant, Defenders se situe dans un certain entre deux. Comme Avengers, Netflix a pris le temps de présenter ses personnages par des séries solos. Jessica et Luke Cage s'étaient même déjà croisés dans la série de cette dernière, et le personnage de Claire Temple est un fil qui les relie. Malheureusement, quand ils sont tous les quatre, ce qui arrive rarement dans les scènes d'action, il y a peu de cohésion. Dans le film Avengers, on voit le déclic se produire, même si les personnages sont éloignés les uns des autres, ils se battent ensemble comme une équipe. Iron Man survole et voit Captain en détresse, il plonge, projette son rayon cinétique sur le bouclier pour un combo et s'envole ailleurs. Combos duos aussi entre Hawkeye et Black Widow, etc. Pour Defenders, le déclic a lieu dans les paroles et la décision de faire équipe mais la manifestation n'est pas visible du tout. Ils se battent rarement en équipe, chacun prenant un adversaire, s'entraident que peu. De fait, nous avons soit des plans larges pour les voir tous se battre de leur côté ou des changements rapides de plans pour les voir en individuel et passer à un autre. C'est dommage d'autant que les chorégraphies et les combats sont vraiment bons.
Un autre déséquilibre est le traitement des personnages. Danny Rand est à la fois mis en avant et délaissé. C'est à dire qu'il est un personnage important pour la poursuite du scénario mais qui n'a que peu d'impact finalement sur le groupe. Personne ne l'écoute, il est mis en arrière, il est très mineur dans l'équipe alors qu'il est sans doute le combattant le plus aguerri. Clairement, Matt Murdock est celui qui prend le rôle le plus important, il est celui qui possède le plus de connaissance sur La Main (avec Danny Rand), avocat pour sortir la fine équipe du pétrin, combattant aguerri, il a un costume. Si Luke Cage et Jessica Jones s'en tirent avec les honneurs niveau présence et utilité, ce sont eux qui ont le pire traitement au niveau des pouvoirs. Luke Cage est un rock, inébranlable, incassable, dans sa série, il prend des coups de poings et la personne se brise les os et lui ne bouge pas d'un pouce. Était-ce un peu trop ? Fallait-il le rendre un peu plus facile à toucher pour plus de crédibilité dans les combats ? Toujours est-il que ça perd en cohésion avec ce qui a été fait avant et Luke Cage est moins impressionnant. Jessica est moins lésée car ses pouvoirs sont moins spectaculaires mais sa super force ne se voit pas des masses hormis sur quelques scènes pour des objets lourds. Au combat, c'est totalement effacé par rapport à sa série où on voit les ennemis voler.
En revanche, ce qui est tout aussi impeccable et bon sur tous les points ce sont les performances des acteurs. Il est si bon de retrouver le mordant de Jessica, ses répliques acides, le duo qu'elle forme avec Murdock est excellent, la naïveté et la détermination de Danny sont touchantes comme l'amitié qui se forme avec Luke. La performance de Sigourney Weaver en revanche n'était pas éblouissante, elle n'est pas transcendante, même un peu plate, ce n'était pas la méchante que j'imaginais. Celle qui m'a scotchée est Elodie Yung dans le rôle d'Elektra. Le changement qu'elle opère entre la saison 2 de Daredevil et ici est absolument renversant. Sa transition au fil des épisodes est vraiment bien jouée par l'actrice. Mais une fois de plus l'accélération du format 8 épisodes ne lui laisse pas le temps de montrer tout son talent et la rupture est trop brutale.
En somme, j'ai bien aimé la série, c'était un divertissement sympathique, mais bien trop plat niveau scénario et avec quelques inégalités dans les personnages. Alors même si oui mes attentes étaient élevées, il y a aussi un réel manque de profondeur de la série qui n'a voulu faire que du spectacle. Bonne mais pas aussi sensationnelle que je le pensais.
L'un des rares bons points du scénario est sa capacité à ramener les sous intrigues des séries solos des héros - notamment Daredevil et Iron Fist - dans ce crossover, ramenant des visages familiers et clôturant le chapitre de la Main. Mais malheureusement, ça s'arrête là. Le scénario est hyper plat. Hormis la mini phase d'enquête des deux premiers épisodes, le reste de la série n'est qu'un chassé croisé entre héros et vilains qui se poursuivent. Il est souvent reproché que les héros mettent longtemps avant de se retrouver et d'agir ensemble. Ce point là ne m'a pas dérangé, dans le contexte où ils évoluent, ils seraient inconscients de faire confiance au premier venu. Mais de fait que cela prenne la moitié de la saison, la deuxième moitié est très accélérée et manque de profondeur et de scénario par rapport à la première moitié. Peut-être que 13 épisodes pour donner plus de relief à la série n'aurait pas été de trop. D'autant qu'ils utilisent un ressort scénaristique qui a déjà été utilisé dans un des solos et qui est assez prévisible.
La photographie de la série est juste splendide en revanche. Jessica semble être passée du violet au bleu niveau thématique mais les autres héros conservent leur couleur : vert pour Iron Fist, rouge évidemment pour Daredevil et jaune pour Luke Cage. C'est frappant dans les premiers épisodes notamment quand ils ne sont pas encore réunis. Luke Cage monte les escaliers d'un immeuble miteux au papier peint jaune que les jeux de lumière font ressortir. Matt Murdock dans les rues sombres où une lumière rouge de néon l'éclaire, ce genre de détails subtiles qui rendent les plans magnifiques. Alexandra a aussi une couleur thématique, le blanc, offrant des plans très lumineux et un constraste avec les héros.
La difficulté d'un tel crossover est de réussir à garder la cohésion de groupe et d'offrir autant d'espace à tous les personnages. Des paris déjà pris par Marvel avec Avengers ou DC avec Batman VS Superman. Si l'un c'était montré payant et l'autre un échec retentissant, Defenders se situe dans un certain entre deux. Comme Avengers, Netflix a pris le temps de présenter ses personnages par des séries solos. Jessica et Luke Cage s'étaient même déjà croisés dans la série de cette dernière, et le personnage de Claire Temple est un fil qui les relie. Malheureusement, quand ils sont tous les quatre, ce qui arrive rarement dans les scènes d'action, il y a peu de cohésion. Dans le film Avengers, on voit le déclic se produire, même si les personnages sont éloignés les uns des autres, ils se battent ensemble comme une équipe. Iron Man survole et voit Captain en détresse, il plonge, projette son rayon cinétique sur le bouclier pour un combo et s'envole ailleurs. Combos duos aussi entre Hawkeye et Black Widow, etc. Pour Defenders, le déclic a lieu dans les paroles et la décision de faire équipe mais la manifestation n'est pas visible du tout. Ils se battent rarement en équipe, chacun prenant un adversaire, s'entraident que peu. De fait, nous avons soit des plans larges pour les voir tous se battre de leur côté ou des changements rapides de plans pour les voir en individuel et passer à un autre. C'est dommage d'autant que les chorégraphies et les combats sont vraiment bons.
Un autre déséquilibre est le traitement des personnages. Danny Rand est à la fois mis en avant et délaissé. C'est à dire qu'il est un personnage important pour la poursuite du scénario mais qui n'a que peu d'impact finalement sur le groupe. Personne ne l'écoute, il est mis en arrière, il est très mineur dans l'équipe alors qu'il est sans doute le combattant le plus aguerri. Clairement, Matt Murdock est celui qui prend le rôle le plus important, il est celui qui possède le plus de connaissance sur La Main (avec Danny Rand), avocat pour sortir la fine équipe du pétrin, combattant aguerri, il a un costume. Si Luke Cage et Jessica Jones s'en tirent avec les honneurs niveau présence et utilité, ce sont eux qui ont le pire traitement au niveau des pouvoirs. Luke Cage est un rock, inébranlable, incassable, dans sa série, il prend des coups de poings et la personne se brise les os et lui ne bouge pas d'un pouce. Était-ce un peu trop ? Fallait-il le rendre un peu plus facile à toucher pour plus de crédibilité dans les combats ? Toujours est-il que ça perd en cohésion avec ce qui a été fait avant et Luke Cage est moins impressionnant. Jessica est moins lésée car ses pouvoirs sont moins spectaculaires mais sa super force ne se voit pas des masses hormis sur quelques scènes pour des objets lourds. Au combat, c'est totalement effacé par rapport à sa série où on voit les ennemis voler.
En revanche, ce qui est tout aussi impeccable et bon sur tous les points ce sont les performances des acteurs. Il est si bon de retrouver le mordant de Jessica, ses répliques acides, le duo qu'elle forme avec Murdock est excellent, la naïveté et la détermination de Danny sont touchantes comme l'amitié qui se forme avec Luke. La performance de Sigourney Weaver en revanche n'était pas éblouissante, elle n'est pas transcendante, même un peu plate, ce n'était pas la méchante que j'imaginais. Celle qui m'a scotchée est Elodie Yung dans le rôle d'Elektra. Le changement qu'elle opère entre la saison 2 de Daredevil et ici est absolument renversant. Sa transition au fil des épisodes est vraiment bien jouée par l'actrice. Mais une fois de plus l'accélération du format 8 épisodes ne lui laisse pas le temps de montrer tout son talent et la rupture est trop brutale.
En somme, j'ai bien aimé la série, c'était un divertissement sympathique, mais bien trop plat niveau scénario et avec quelques inégalités dans les personnages. Alors même si oui mes attentes étaient élevées, il y a aussi un réel manque de profondeur de la série qui n'a voulu faire que du spectacle. Bonne mais pas aussi sensationnelle que je le pensais.
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