Yatterman
Réalisation de Takashi Miike, production de Yoshinori Chiba
Yatterman
est un film d'action humoristique réalisé par Takashi Miike en 2009
et basé sur l'anime du même nom. Malheureusement pas sortie dans
les salles françaises, le film est sorti en DVD et Blu-Ray le 12 mai
2010. Véritable star du cinéma japonais, Takashi Miike a une fois
de plus réussi à attirer les foules avec son film délirant et
loufoque en amassant près 30 500 000 $ de recettes au box office
japonais.
Attention, ce film est classé moins de 15 ans dans certains pays pour cause de grandes allusions sexuelles
Le thème
musical (qui est aussi la chanson de générique de fin) est chanté
par groupe Arashi dont Sakurai Shô (le rôle principal) est le
rappeur. il y a d'ailleurs était fait un clip en version animé avec des mini-aventures des membres en Yatterman, pour regarder c'est ici
Sortie
DVD/Blu-Ray : 12 mai 2010
Casting
principal :
Gan Takada : Sakurai Sho
Ai-Chan : Fukuda Saki
Doronjo : Fukada Kyoko
Boyacky : Namase Katsuhisa
Tonzra : Kendo Kobayashi
Gan
Takada est l'héritier d'un grand magasin de jouet.
Avec sa petite amie Ai-Chan, il s'occupe du
magasin en tant de paix, mais lorsque le monde a besoin d'eux, ils se
transforment tous deux en Yatterman n°1 et Yatterman n°2
accompagné de leur chien robot, Yatter-Waf. Une fois de plus,
la bande à Doronjo fait des ravages, ils essayent de
s'emparer de la Pierre Tête de Mort pour le compte de leur
boss et ainsi exaucer son vœu maléfique. Les deux Yatterman
doivent à tout prix les récupérer avant eux pour empêcher le
monde de sombrer dans le chaos !
Marion
L'avis
de Marion : Je l'avais
évoqué pour Zebraman 1 et 2, voici enfin l'avis sur Yatterman,
attention aux non-initiés à l'humour japonais ainsi qu'à cet
univers très spécial, car Yatterman est sans conteste le film le
plus débile que j'ai jamais vu mais aussi drôle.
Comme
je l'ai dit, ce film est une adaptation d'un très célèbre dessin
animé au Japon qui a un succès fou qui a été diffusé des années
1977 à 1979, et fut remastérisé et rediffuser en 2008 avec un tout
nouveau scénario en tout point identique à celui du film que voici.
Ainsi, il n'est pas étonnant de constater des similitudes avec
d'autres dessins animés dans le genre Pokémon
(les héros qui affrontent toujours la Team Rocket, le schéma est
grosso modo
pareil avec Yatterman et la bande à Doronjo). Un scénario donc
assez léger en apparence car inspiré d'un anime pour enfants.
Cependant attention, ce n'est qu'une apparence pour la partie
« enfant », le film est parsemé d'un humour gras, très
« caca pipi » mais aussi avec quelques scènes perverses
qui laissent … pantois.
Là
est le gros point fort du film. C'est du grand n'importe quoi
jusqu'au bout mais tout est assumé. À la fois œuvre fidèle mais
aussi paradis du super-héros, Yatterman n°1 et n°2 sont affublés
d'armes dignes des Power Rangers et n'hésitent pas à crier le nom
de leur attaque comme si cela allait changer quelque chose. Les
méchants sont mis en avant par la plastique très avantageuse de
Doronjo – qui semble confirmer le goût sado-maso de Takashi Miike
quand on compare sa tenue à celle de Zebraqueen. Tout y est :
héros à la fois braves et ridicules, méchants bien plus souvent
ridicules que dangereux, idées les plus loufoques les une que les
autres pour se battre, etc.
Visuellement,
le film est une réussite, les costumes sont bien faits – bien
qu'un peu miséreux et loin de l'idée qu'on se fait d'un super héros
– les effets spéciaux passent très bien à l'écran et le film
est porté par ses acteurs qui n'ont pas froid aux yeux.
Grande
fan de Sakurai Shô, ça m'a d'abord fait un peu mal aux yeux de le
voir en blond puis la prestance, la niaiserie et la légère débilité
du personnage étant présente j'ai fini par oublier qu'il s'agissait
de Sakurai Shô, fils bourge, rappeur depuis des années, très bon
acteur qui m'aura fait passer des rires aux larmes, pour voir
finalement que Gan Takada, mécanicien et inventeur de jouet doué
mais un homme qui n'a rien compris au fille.
En
revanche Ai-Chan, interprétée par Fukuda Saki, manque un peu de
relief. Le personnage est très peu présent et n'apporte pas grand
chose au film hormis sa petite rivalité avec Doronjo.
Doronjo
est bel et bien le problème de Ai-Chan puisque la sublime méchante
prend toute la place à l'écran – comme l'illustre parfaitement
bien une scène où Ai-Chan essaye tant bien que mal de se faire une
place dans la scène. Blonde délurée qui n'a peur de rien et qui
finalement n'aspire qu'à une vie simple Doronjo n'est finalement que
la touche sexy du film.
Boyacky
et Tonzra, eux, ne servent qu'à ce fameux humour gras, décalé et
pervers. Ils s'illustrent avec Doronjo dans des scènes mythiques de chant avec chorégraphies.
En
somme, un film complètement déjanté qui laisse complètement baba
la première fois qu'on le voit, où ne peux s'empêcher de se dire
« mais qu'est ce que c'est que ce délire » tout en
souriant de bonne grâce devant la profonde débilité du film. Un
bon moment pour ma part mais un gros nanard pour ceux qui ne sont pas
prêts ou initiés à l'humour japonais et, pire, à celui de Takashi
Miike.
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