La Trilogie de
l'Empire
Maîtresse de l'Empire
Editions Bragelonne, 624 pages, illustration de A-C. Payet,
traduction de A. Vétillard
Maîtresse de l'Empire est le troisième et dernier volume des
aventures de Mara des Acoma, personnage crée par Raymond Feist et
Janny Wurts. Mistresse of the Empire fut publié en 1992 aux
Etats-Unis, il rencontra le même succès littéraire que ses
prédécesseurs, et compte, tout comme eux, bon nombre d'éditions
françaises (J'ai Lu en 2007, Bragelonne en 2004 et 2011, Milady en 2013)
Mara a finalement vaincu toute la maison des Minwanabi
et peut profiter d'une paix si durement acquise. Ayant pris
possession des terres de son ennemi et devenue pair de l'empire, Mara
pense pouvoir enfin être en sécurité. Mais la culture
tsurannie lui rappelle que nul n'est à l'abri du Grand Jeu du
conseil lorsque son fils Ayaki est assasiné. Folle de rage,
la mère endeuillée provoque une guerre ouverte aux Anasati
que tout désigne. Seulement l'Assemblée des Très-Puissants
n'est pas de cet avis et Mara devra affronter son plus
puissant ennemi, au nom de sa maison, au nom de l'empire,
au nom de la liberté et de ses idéaux.
Prix : Bragelonne : 25 €
Milady : 10, 20 €
Marion
L'avis de Marion :
Raymond Feist et Janny Wurts offrent un dernier tome en tout point
parfait, une sublime conclusion à cette trilogie coup de cœur.
Tout d'abord, on aurait pu croire qu'avec l'anéantissement de la
maison Minwanabi et un nouveau mariage, Mara aurait enfin trouvé
bonheur, paix et une bonne fin pour ses aventures. Mais les deux
auteurs relancent les intrigues grâce à un coup d'éclat magistral
qui fait ressortir le personnage de Mara plus humainement que jamais.
Le déroulement du livre en ressort donc parfait. L'intrigue et la
trame du livre sont très bien rythmés, il n'y a jamais un moment
d'ennui et les péripéties s'enchainent les une après les autres
pour tous les personnages. La fin est à la hauteur de mes
espérances : entre malheur et bonheur. Une fin bien trouvée.
Une fois de plus, l'écriture
fabuleuse des deux auteurs y jouent un rôle crucial. Une fois de
plus, rien à y redire. Les descriptions sont riches et soignées,
pas de reproche cette fois-ci sur les descriptions trop longues et
lourdes des vêtements et autres richesses. Raymond Feist et Janny
Wurts ont su créer un rythme haletant et tendu pour un roman
principalement politique. Chapeau bas.
Cependant tout ce qui fait le brio de cette série est sans nulle
doute les personnages. En effet, la série se passant sur presque
quinze ans, le lecteur a l'avantage de voir évoluer Mara et chacun
des autres personnages. L'héroïne avait dix-sept ans lors du
premier tome, le lecteur la voit donc passé par toutes les étapes
de la vie et le changement moral qui en ressort sur elle. L'évolution
est saisissante et frappante.
J'ai eu aussi le plaisir de découvrir un peu plus Arakasi qui lui
aussi offre une belle évolution, surtout dans ce dernier tome, qui
passe de machine calculatrice à être humain. J'ai vécu ses
aventures avec passion et quelques frissons parfois. Ses passages
dans le livre où on se glisse dans sa peau de maître espion sont
grandioses.
Chaque personnage est très bien décrit, fait et construit, il en
résulte un attachement qui nous fait rechigner à la possibilité de
la mort d'un seul d'entre eux. Et pourtant, à la guerre, il y a
toujours des morts.
En somme, une fin triomphale, géniale, que j'ai littéralement
dévoré et qui m'a enchanté au-delà de ce que je pensais. Sans
nulle doute l'une de mes séries préférées et pour longtemps. À
lire absolument.
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