Les Chroniques du magicien noir
La Renégate
Editions Bragelonne, 432 pages, illustration de P. Barbieri,
traduction de I. Troin
Succès interplanétaire, Les Chroniques du magicien noir
est une commande de l'éditeur à Trudi Canavan pour faire une suite
à sa première trilogie à succès. The Rogue
est le second volet de cette trilogie, il est paru en 2011 chez Orbit
en Australie et est sorti la même année sous le titre de La
Renégate chez Bragelonne.
Lorkin
s'adapte à la vie chez les Traîtresses
où il sait qu'il devra patienter de longs mois si ce n'est des
années avant d'avoir leur confiance
et de pouvoir tirer quelque chose de leur collaboration.
Kilia,
sa supérieure, ne cesse de le harceler et de le malmener. Bientôt,
Lorkin
devra faire un choix : utiliser
ou non sa magie
pour sauver des vies au risque de perdre le peu de confiance, en
refusant de l'utiliser, ou se faire voler son savoir, par
l'observation qu'en ferait Kilia.
Sonea
a enfin réussi à capturer la
renégate, Lorandra,
qui n'est autre que la
mère de Skellin. A eux
deux, ils essayent de corrompre
Imardin par leur drogue
pour en devenir les
maîtres. Plus que
jamais, Sonea
doit trouver comment contrer les
effets du poerri.
Prix : Bragelonne : 28 €
Marion
L'avis de Marion :
Trudi Canavan suit le même schéma répétitif que sa première
trilogie ce qui nous livre un second tome lassant, long et
quelconque.
La Renégate
est un prolongement de La Mission de l'Ambassadeur
qui ne livre pas de nouveauté et ne crée aucune tension susceptible
de nous mettre aux aguets. Dans La
Novice, second tome de
La Trilogie du magicien noir,
Dannyl voyageait à travers l'Elyne, le Lonmar et d'autres régions à
la recherche d'une magie ancienne et se (re)découvrait un amour
homosexuel. Dans La
Renégate, Dannyl
explore le Sachaka à la recherche de pans oubliés de l'histoire de
la magie et de nouvelles connaissances magiques et – suspense
insoutenable – se surprend à aimer un nouvel homme … Si ce
n'était que cela, je pourrais ne pas y prendre garde mais l'intrigue
avec Sonea et Cery tourne en rond, il n'y a pas de nouveautés et
l'auteur instaure même une romance identique à La Novice avec Sonea. Là
cela commence à faire beaucoup. Et cela s'ajoute l'ajout d'un
personnage, Lilia, qui n'a pas grand intérêt et ajoute une nouvelle
romance très prévisible. La seule partie plus ou moins inédite
reste les aventures de Lorkin mais elles avancent avec peine et ne
sont donc pas très intéressantes. Tout est prévisible et ne donne
donc aucun intérêt au livre.
Le style d'écriture de Trudi Canavan est très simple et très clair mais de ce fait j'ai eu plus
d'une fois la tentation, auquel je n'ai pas su résister souvent, de
lire en diagonal le texte ou même de sauter quelques passages. Pour
ma défense, les passages avec Dannyl sont vraiment, vraiment,
pénibles. Il avance que très peu dans ses recherches et s'ensuit de
long, trop long, passages descriptifs de son voyage. Usant.
Les personnages en deviennent lassant eux aussi, je n'avais presque
plus envie de poursuivre ma lecture. J'ai poursuivi d'un œil morne
et sans grand intérêt. Il n'y a qu'un personnage qui a attiré mon
attention : Regin. Il est devenu un homme intéressant,
conscient de ses erreurs et proche de sa famille. Un homme intègre
qui malheureusement disparaît du récit au milieu du roman.
Autrement, Lilia se détache par sa naïveté exaspérante et son peu
de débrouillardise.
Au
final, j'ai pu déceler plus de points négatifs que positifs à
cause de cette redondance entre les deux trilogies et de la manière
de faire de l'auteur qui m'avait un temps réjouie mais aujourd'hui
m'agace. Ce livre m'a au moins donné une certitude : je ne
lirais pas l'autre trilogie : L'Âge
des Cinq.
Commentaires
Enregistrer un commentaire