La Légende de
Drizzt
Invasion
des Ténèbres
Editions de Milady, 384 pages, illustration de T. Lockwood,
traduction de E. Betsch
Invasion des Ténèbres est
le neuvième tome de La Légende de Drizzt, une série de treize
tomes créée par R. A. Salvatore. Siege of Darkness
a été publié en 1995 aux Etats-Unis puis, fort de son succès, il
fut traduit en France par Fleuve noir en 1996 sous le titre des
Compagnons du renouveau,
et enfin fut édité par Milady en 2010 en broché puis 2011.
Drizzt
et ses compagnons sont sur le pied
de guerre. Depuis leur
retour de Menzoberranzan,
Catti-Brie
et Drizzt
en ont la certitude, les drows
veulent conquérir
Castelmithral. Les
alliances se forment de part et d'autres avec les autres clans
nains et
les Harpell
mais il semblerait que les barbares
de Calmepierre posent des
conditions. De leur côté les drows,
surtout la maison Baenre,
doivent consolider leur force et apprendre
à s'allier entre eux
pour une guerre. Mais complots
et trahisons sont la
coutume des maléfiques elfes noirs, arriveront-ils à surmonter
cela, surtout dans ces Temps
Troubles où la magie
semble ne plus fonctionner pour l'Outreterre
comme pour la surface ?
Prix : Milady
broché : 19, 80 €
Milady poche : 8, 20 €
Marion
L'avis de Marion :
Ce
livre devait clore le retour des drows en apothéose mais je n'ai eu
que de la déception.
Cela
va donc faire deux tomes que l'auteur nous prépare à la grande
guerre mettant en scène Castelmithral et ses forces alliées face
aux elfes noirs, je n'attendais plus qu'une chose : que l'assaut
soit lancé. Certes, il fallait d'abord quelques pages de tactiques
militaires avec la mise en place des défenses. Mais était-il
nécessaire que la théorie tactique prenne deux cents pages du
livre, soit plus de la moitié ? Pire ! Les stratégies
naines sont très vite écartées et la majorité de ces deux cents
pages sont focalisés sur les guerres internes aux Maisons de
Menzoberranzan ainsi qu'un ajout de complot d'autres plans. Quand
enfin le combat éclate, il est à la hauteur de mes attentes pour ce
qui est des combats alliés en extérieur mais les combats concernant
nos héros – Drizzt, Bruenor, Catti-Brie et Régis – sont quasi
inexistants. Au final, ils sont les grands absents de ce livre et
c'est la vieille Matrone Baenre dont on entend le plus parlé. De
plus la fin, en somme le combat final, est pitoyable. Une énorme
déception pour ma part du côté scénario qui en fait le tome le
plus mauvais des neufs que j'ai lu.
En
revanche, le style d'écriture de Salvatore est toujours aussi
plaisant à lire, particulièrement lors de la bataille de la Vallée
du Gardien qui est épique. Cela ne suffit pas en revanche à porter
les deux cents premières pages qui paraissent bien longues.
Pour
une fois, je n'ai rien à dire sur Drizzt, et pour cause, j'ai
vraiment eu l'impression de ne pas lire un livre le concernant. De
même pour Bruenor et Catti-Brie dont je ne peux que glisser quelques
mots. J'apprécie la renaissance de Bruenor et la volonté de
Catti-Brie de ne pas sombrer dans la tristesse et le désespoir,
cependant un petit peu trop de facilité avec son épée maléfique
et un combat mental qui passe inaperçu mais qui aurait pu être
intéressant.
Régis
en revanche continue dans sa montée d'honneur et de gloire, il prend
du galon avec courage et mérite. Fini le halfelin fuyant, il se rend
compte que pour protéger son foyer il devra y mettre de sa personne.
Le petit homme trouve même le courage de se jeter dans la bataille
de façon appropriée et efficace.
La
Brigade Tord-Boyaux est aussi mise à l'honneur. Gaspard Pointepique
a réussi à embrigader d'autres nains dans sa manière de combattre
et c'est pour mon plus grand plaisir. La brigade nous offre les plus
grands combats avec de l'humour, de la violence mais aussi de la
tristesse et de l'honneur. Une mention spéciale aussi pour Biderboo
Harpell ainsi que tous les autres Harpell.
Enfin,
viennent les deux grands chefs de file Besnell et Berkthgar qui
méritent toute la gloire de ce livre pour leur héroïsme et la
place importante et majeure qu'ils tiennent dans ce livre. Ils
deviennent les véritables héros de ce livre.
Quant
à Matrone Baenre, elle devient agaçante. C'est une vieille chose
dont le temps est passé mais qui ne veut pas l'admettre. Bref, je
n'en pouvais plus de toutes ces pensées tordues et ses complots dont
elle ne maîtrise finalement pas grand chose.
En
somme, j'ai trouvé ce livre franchement mauvais et considère qu'il
n'y a qu'une petite centaine de pages qui sont bonnes dans ce livre
ce qui fait maigre sur les quatre cents qu'il contient. Heureusement,
l'épilogue promet de nouveaux horizons.
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