Death Note 2
The Last Name
Réalisation de Shusuke
Kaneko, production de Takahiro Sato
Death Note 2 : The Last Name est
un film japonais réalisé par Shusuke Kaneko, qui reprends l'univers
de Death Note qu'il avait adapté dans une première partie en 2006.
Le film a été projeté sur les écrans japonais en 2006. Le film
n'est pas sorti dans les salles françaises mais est sorti en DVD,
distribué par Kaze et Dolby Digital. Le long métrage de 2h06 est
inspiré du très célèbre manga du même nom qui est un best seller
mondial. À l'image de l'oeuvre de Tsugumi Ooba et de Takeshi Obata,
le film mêle fantastique, thriller et psychologie.
Il est disponible en DVD depuis 2008.
Casting principal :
(Les noms des personnages sont orthographiés à la japonaise)
Raito Yagami/ Kira :
Tatsuya Fujiwara
Ryuuzaki/ L :
Kenichi Matsuyama
Misa Amane :
Erika Toda
Naomi Misora :
Asaka Seto
Watari :
Shunki Fujimura
Soichiro Yagami :
Kaga Takeshi
Ryuuku (voix) :
Shido Nakamura
Avec le meurtre de sa petite amie, Raito Yagami, alias
Kira, a réussi un coup de maître qui lui donne la place tant
désirée auprès des enquêteurs. Il se trouve donc au côté de
L, communément appelé Ryuuzaki, et ne cesse de planifier
mille morts pour le détective. Mais la situation se
complexifie avec l'arrivée en scène d'un Kira II comme il se
fait appeler. Celui-ci semble avoir le pouvoir de tuer d'un seul
regard sans même voir les visages de ces victimes, pire, il tue
ouvertement des civils et des policiers, en opposition direct
avec les valeurs que prônaient Kira. Mais lorsque Kira II
propose à son idole de se montrer leur shinigamis, Raito
comprend qu'il a trouvé un éventuel allié. La bataille finale
pour la justice a commencé.
Marion
L'avis de Marion : A
l'image du premier film, Shusuke Kaneko se permet quelques entorses
mineures au scénario d'origine du manga et va même jusqu'à nier et
effacer toute une partie. Loin de me gêner, alors que je suis la
première à être une de ses fans exigeantes sur la fidélité, ces
entorses subliment le film et donnent satisfaction à de nombreux
fans.
Avec l'arrivée du personnage de Misa Amane, on se rend très vite
compte que les tomes ne pourront pas tenir en un film. Au final, le
réalisateur et le scénariste font le choix d'arrêter l'adaptation
au six premiers tomes de Death Note. Pourquoi cela n'est pas
dérangeant ? Tout simplement parce que le scénario est dans
l'ensemble respecté et surtout ce sont les meilleurs tomes du manga.
Une fois de plus, l'ambiance est géniale. Musique et plans se mèlent
avec brio et l'arrivée de Remu, le shinigami de Misa, amène
davantage de piquant, même si je trouve à redire sur ce personnage.
Une fois de plus, je vais insister sur la musique qui donne, avec le
jeu des acteurs, toute l'intensité du film. L'apparition des
personnages est minutieusement mise en scène par des effets musicaux
recherchés et très efficace qui apporte une tension dramatique et
cruciale au film qu'il n'aurait pas sans le choix ingénieux des
musiques. La rencontre des deux personnages principaux, Raito et L,
fait monter la tension, déjà pesante, mais ajoute aussi un comique
par le comportement singulier de Ryuuzaki envers Raito. J'en viens au
personnage de Misa Amane qui est l'un des moins fidèles de la série.
Je n'en reparlerai pas de ses cheveux mais ne serait-ce que les
tenues. Il y en a des emblématiques, très connues, notamment celle
lorsqu'elle se rend pour la première fois chez Raito, qui
n'apparaissent absolument pas alors que des « cosplayers »,
ces fans qui se déguisent en personnages, arrivent à reproduire à
la perfection ces tenues. Les costumiers auraient pu faire un effort
là dessus. J'en viens de ce fait au jeu des acteurs. Une fois de plus, le film est à regarder en japonais sous-titré français puisque de nouveau le doublage est indécent.
Erika Toda est mauvaise. Elle rend le personnage de Misa complètement
niais et stupide. Même si certes, Misa Amane est stupide, elle est
néanmoins dotée d'astuce et d'un peu de caractère. Deux faits
qu'elle n'interprète pas et la rend tout bonnement insupportable,
notamment lors de la scène d'emprisonnement. Bref, Erika Toda a
massacré Misa.
Remu est un personnage que les scénaristes ont un peut trop
minimisé. Elle, oui oui, Remu est une fille, a une vraie relation
avec Misa qui ne ressort absolument pas dans le film et toute
l'intensité dramatique du personnage disparaît de ce fait. C'est
dommage car c'est un personnage touchant et plus complexe qu'il ne la
laisse apparaître.
Comme dans le premier film, Tatsuya Fujiwara et Kenichi Matsuyama se
distinguent par leur interprétation saisissante. Un lien complexe
s'est installé entre eux qui ne laissent pas entre-apercevoir une
issue possible, si on a pas lu le manga bien entendu. Tatsuya
Fujiwara passe magistralement du jeune homme amical à celui du
désespéré pour terminer sur le psychopathe sociopathe sans limite.
Kenichi Matsuyama reste dans un jeu calme, loufoque, à l'image du L
de manga, mais aussi un peu limite sur ses méthodes. Deux grands
acteurs qui se distinguent.
En somme, j'ai adoré ce film
même si la grosse erreur « Misa » reste en travers de la
gorge car elle est rattrapée par une fin au sommet qui laisse sans
voix de cruauté, d'ironie et d'ingéniosité.
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