La légende de
Drizzt
Terre
Promise
Editions Milady, 384 pages, illustration de Todd Lockwood, traduction de F. Cointot
Terre Promise, Sojourn de son titre original, est le
troisième tome des aventures de Drizzt Do'Urden, qui évolue dans un
univers signé Ed Greenwood mais qui est né sous la plume de R. A.
Salvatore. Publié en 1991 aux Etats-Unis, il fut traduit trois ans
plus tard en raison du succès du jeu Donjons et Dragons, dont
le livre narre en détail l'univers, par Fleuve Noir. En raison
l'anniversaire de la création du personnage Milady a réédité en
intégrale les aventures de l'elfe noir en 2008 puis fut publié en
poche en 2009.
Drizzt le renégat est enfin à la surface, coupant ainsi
définitivement les maigres liens qui l'unissaient à sa famille.
Malheureusement pour le drow, s'il a renié sa race et les
siens, il ne peut changer sa couleur de peau et changer des siècles
de préjugés et avis fondés sur sa race. Les habitants de la
surface ne l'accueillent que par les armes au pire ou en le fuyant à
toute jambe au mieux. Que faire quand on est un elfe noir
rempli de compassion et ne recherchant qu'un foyer et l'amitié ?
Prix: Milady broché: 19, 80 €
Milady poche: 7, 10 €
Milady poche: 7, 10 €
Marion
L'avis de Marion : Une fois de plus les aventures de
Drizzt Do'Urden m'ont passionnée. Ce tome est une transition et
c'est perceptible. Mais contrairement à certaines séries qui ont
des livres servant de transition relativement ennuyant, Terre Promise
est un livre dense qui m'a donné l'impression de lire plusieurs
tomes de la série en un.
Cette fois-ci donc c'est fini l'Outreterre ! On découvre la
région de Valbise dans un contexte plutôt flou puisque Drizzt
lui-même ne sait pas où il se trouve étant donné qu'il ne parle
pas la langue commune. C'est là aussi qu'on voit la transition, on
n'en apprend pas plus que ça sur Valbise, qu'on comprend tardivement
d'ailleurs que c'est Valbise, puisque Drizzt est rejeté et se trouve
à errer dans les régions montagneuses loin de la civilisation.
L'écriture est toujours aussi fluide, d'ailleurs bravo aux
traducteurs des trois tomes puisque bien qu'ils varient je ne vois ni
ressens le changement de traducteur d'un tome à l'autre. Ce qui m'a
surtout frappé dans ce tome dans l'écriture est cette impression
d'être dans plusieurs tomes à la fois, il y a sans doute le fait
qu'il n'y ait pas pas beaucoup de combat dans ce livre, hormis une
grande bataille mais qui n'est pas axé sur les talents de combattant
de Drizzt. Salvatore réussit un véritable tour de force en faisant
passer les mois et le temps en général de façon si rapide mais
aussi si logique que rien ne m'a heurté ou choqué, cela me semblait
naturel.
L'histoire est toujours aussi excellente même si exclusivement
centrée sur Drizzt. Sa profonde tristesse mais aussi son espoir vis
à vis de ce nouveau monde dont il attend tant sont si bien écrits
que j'espère pour lui qu'il trouvera compagnons et maisons, même si
au vu du titre on se doute bien de la réussite ou non de sa quête.
Pour la première fois, la séparation en grande partie se sent
fortement mais est nécessaire pour marquer les étapes, les avancées
dans la quête de la terre promise. On ressent chaque pas, chaque
blessure, chaque discrimination, chaque préjugé. Ce livre est d'une
grande force qui est différente de celles qui faisaient les deux
tomes précédents. Drizzt est confronté à des races dont il n'a
entendu que des mensonges à leur propos à l'Académie et doit se
faire une idée par lui-même rapidement et faire des choix encore
plus rapides ce qui accroit parfois sa culpabilité, et accentue sa
dimension de personnage torturé mais ce n'est pas bien dérangeant
pour ma part, j'aime ça.
En somme un tome à la hauteur de ses prédécesseurs au trait
psychologique plus marqué mais qui reste dans la grande fantasy
comme on l'aime.
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