Night World
Le
Royaume des Ténèbres
Editons Michel Lafon, 284 pages, illustration de GettyImages/Julia
Savchenko, traduction de I. Saint-Martin.
Le Royaume des Ténèbres est
le huitième tome de la série Night World
de L. J. Smith.
Black Dawn,
nom original qui désigne le château Aube Noir dans le livre, est
paru en 1997 aux Etats-Unis et fut traduit en France en 2012 par les
éditions Michel Lafon. Contrairement aux sept précédents tomes,
cette fois-ci il existe un lien apparent entre le tome sept et huit,
celui-c se poursuivant sur les prophéties et Puissance Sauvage.
Réveillée en sursaut au beau milieu de la nuit, Maggie
trouve sur le pas de sa porte ses deux parents en larme et la petite
amie de son frère qui leur annonce la mort de celui-ci en montagne
suite à une faute d’inattention. Mais Maggie le sait bien,
Miles, son grand frère, était trop prudent pour que cela ne
lui arrive. Bien décidée à savoir ce qui lui est arrivé, elle
décide de suivre Sylvia, la dite petite amie, pour lui
extorquer la vérité. Mais celle-ci la drogue et l'emmène dans le
sombre royaume des ténèbres où elle apprend qu'elle y a été
emmenée en tant qu'esclave. Maggie se retrouve donc
avec trois jeunes filles Arcadia, Polly et Jeanne à fuir et
se battre pour sa liberté et celle de tous les humains.
Prix : Michel Lafon broché grand format : 15, 20 €
Marion
L'avis de Marion : Le
Royaume des Ténèbres
est, pour ma part, l'un de mes préférés des huit tomes que j'ai
déjà lus.
L'idée de placer l'histoire dans
un contexte entre modernité et médiéval est ce qui contribue aux
charmes du livre. Le retour de l'esclavage dans un royaume retiré
qui n'a jamais vu le monde extérieur, le Dehors comme il l'appelle,
et tout ce que cela implique est d'autant plus frappant que ce sont
des vampires et des sorcières ne voyant les humains que comme de la
chair à canon remplaçable. Petit point négatif, je trouve que L. J. Smith abuse un peu du
principe des âmes sœurs, il est sensé être très rare que deux
âmes sœurs se rencontrent et se reconnaissent mais on en rencontre
presque à chaque livre. Heureusement la construction du livre est
différente de LaChasseresse, c'est
d'ailleurs très bien fait. J'ai tout d'abord pensé recommencer une
autre de ses œuvres sans lien qui caractérisent la série Night
World mais il y a très
rapidement une rupture qui m'a fait changé d'avis. Mieux, cela se
ponctue tout au long du livre, ce qui fait selon moi le meilleur
livre de la série car aucun n'a la chance d'être aussi bien
construit.
Bon, pour les personnages, rien d'innovant, on retrouve le principe
d'une humaine avec un vampire, le thème de prédilection de L. J. Smith même si elle explore aussi loups-garous, sorcières et
métamorphes. L'héroïne Maggie me plait bien même si elle est un
peu idéaliste. Elle est consciente d'évoluer dans un contexte
dangereux avec des personnes aux pouvoirs qui la dépassent mais elle
pense aussi qu'il y a du bon en tout le monde, particulièrement en
Delos, ce qui la conduit à faire des choses insensées. Maggie est
entière et intègre, elle ne cache pas sa peur dans les situations
extrêmes, elle débute son aventure inconsciemment parce que quelque
chose en elle lui hurle que son frère est bel et bien vivant et elle
la poursuit en mettant de côté son objectif principal pour penser à
l'intérêt de chaque personne qu'elle rencontre. C'est là qu'est
son côté un peu trop idéaliste et où on voit la fiction :
entre sauver sa peau, s'enfuir loin d'un château maléfique où on
veut vous enfermer et retourner dans ledit château pour y libérer
une horde d'esclave au risque d'y vivre des années dans d'horrible
conditions en étant vous même esclave, il ne faut pas se leurrer
l'humain standard fuit d'abord et éventuellement réfléchis après
à amener des renforts.
Delos est un vampire blasé et complètement atypique. Il est le roi
d'un royaume où il a conscience d'en porter que le titre étant
donné son âge et le peu de loyauté qu'il a autour de lui. Victime
du destin qui pèse sur lui, il se renferme dans une bulle
d'indifférence et ne s'intéresse à rien autour de lui, ce qui fait
qu'il ne voit pas l'extrême violence dans laquelle il vit – et
même ne veut pas la voir car c'est l'élément naturel de tout
vampire. Mais ce qui me plaît vraiment chez Delos c'est qu'après
avoir reconnu son âme sœur, il ne devient pas un vampire guimauve
tout attendri, il reste fidèle à lui-même, avec l'intérêt qu'il
portait pour Maggie intacte et presque pas développé.
Cady est un personnage que l'auteur manie habilement, quiconque a lu
le roman précédent se doute de qui elle est mais justement, on ne
fait que se douter jusqu'à la fin du livre où on confirme ou réfute
les soupçons du lecteur.
Le Royaume des Ténèbres
est donc un bon livre qui donne envie de lire le dernier tome qui, selon toute logique, continuera à parler de
cette histoire de prophétie. Je le recommande donc au même titre
que son prédécesseur, sans avoir besoin en revanche d'avoir lu les
six tomes avant La Chasseresse.
Commentaires
Enregistrer un commentaire