La Légende de
Drizzt
Les
Torrents d'argent
Editions Milady, 360 pages, illustration de T. Lockwood, traduction de L. Murphy
Les Torrents d'argent est le cinquième tome des aventures de Drizzt
Do'Urden, le héros emblématique crée par R. A. Salvatore. Streams
of Silver a été publié en 1989 aux Etats-Unis, il fut traduit
et adapté en 1995 par Fleuve Noir puis réédité par Milady en 2009
à l'occasion d'une édition intégrale en France puis de nouveau en
2010 pour l'édition poche.
Drizzt Do'Urden est de nouveau en route pour l'aventure aux
côtés de ses amis Bruenor le nain, Wulfgar le barbare
et Régis le gnome. Ils sont à la recherche de la mythique
cité de Casthelmithral, l'ancienne demeure du clan
Marteaudeguerre dont Bruenor est le descendant et d'où
il fut chassé dans son enfance. Le chemin sera long et ardu pour
retrouver ce lieu de légende jamais trouvé et toujours recherché.
Ils devront arpenter des chemins dangereux dans des contrées
inconnues où ils trouveront une porte ouverte aux étrangers les
contraignant à rester dans la nature inhospitalière. De plus, le
chemin est d'autant plus risqué qu'ils sont poursuivis par des
dangers qu'ils ignorent.
Prix : Milady broché : 19, 80 €
Milady poche : 7, 10 €
Marion
L'avis de Marion :
Drizzt Do'Urden revient avec force après un quatrième tome que
j'avais jugé décevant.
La compagnie s'aventure cette fois-ci dans des terres inconnues et
avance méthodiquement, sans précipitation et toujours avec
prudence. L'histoire est remarquablement bien construite sur ce
point-là, on tâtonne en même temps que les personnages et rien
n'indique ou laisse supposer qu'on trouvera Castelmithral avant notre
fine équipe. Il est rare que cela m'arrive, c'est signe que le livre
est bien fait.
Aucun reproche au niveau de l'écriture aussi. Malgré le fait qu'ils
voyagent sans cesse, j'ai eu le bonheur de constater qu'il n'y aurait
pas de longues descriptions ennuyantes et trop en avance des lieux à
explorer. Le voyage se fait par étape en raison du mystère même de
leur destination et donc l'auteur fait une description honorable des
lieux quand les personnages y arrivent. Il se contente d'y mettre les
caractéristiques de l'endroit sans s'y éterniser. Mais en revanche
la description de Castelmithral est superbe, bien réussi dans
l'élégance et la déchéance, un savant mélange.
Drizzt est toujours aussi intéressant. Un équilibre fragile entre
sa sauvagerie au combat et sa juste mesure face aux injustices
auxquels il doit faire face. Il prend plus de profondeur encore avec
le doute qui s'empare de lui. Wulfgar prend de l'étoffe aussi, ce
sont ces premiers pas hors de Valbise et apprend à côtoyer des
humains là où il n'a pas une réputation de héros mais juste celle
de la barbarie de son peuple. Petite déception pour Bruenor
Marteaudeguerre qui ne brille pas vraiment dans ce livre alors que
c'est tout de même sa quête. Catti-Brie a enfin un peu plus de
prestance et laisse à espérer qu'on verra peut-être un jour ses
réelles capacités de guerrière.
Artemis Entreri est enfin l'ennemi à la hauteur de Drizzt ! Pas
un vulgaire magicien ou démon de pacotille qui ne font qu'un tome
mais enfin un méchant qui s'acharne et qui est à la hauteur des
capacités de notre talentueux elfe noir, ce qui n'est pas peu dire.
Il est aux antipodes de ce qu'est Drizzt, un tueur implacable au
sang froid. Il est ce qu'aurait pu être Drizzt s'il était resté à
Menzoberranzan. C'est donc pour cela aussi que Drizzt le respecte et
le craint, il est le sombre reflet de lui-même. Une dimension
psychologique qui promet des combats intéressants à venir.
Au final, bien que peu inspirée pour lire ce livre, j'ai vraiment
adoré et le recommande vivement pour poursuivre la série dans ce
monde enchanteur et cruel.
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