Cœur de Loki


L'Agent des Ombres


Cœur de Loki


Éditions Pocket, 668 pages, illustration de Julien Delval


Cœur de Loki est le second tome du cycle de L'Agent des Ombres, qui raconte les aventures de Cellendhyll de Cortavar, écrit par Michel Robert, un talent français. Il a été publié en 2005 aux éditions Mnémos puis en 2008 chez Pocket. Comme toujours, l'illustration a été confié aux bons soins de Julien Delval. Cette suite reprend et poursuit l'univers de dark fantasy instauré dans le premier tome et confirme le style de Michel Robert.
Comme tous les tomes de L'Agent des Ombres, Coeur de Loki est préconisé pour les plus de quinze ans du fait de la violence et des scènes de sexe très détaillées.

Le guerrier implacable, rapide, svelte et dangereux qu'était Cellendhyll de Cortavar n'est plus. Sa force et sa rapidité ne sont que souvenirs que lui a enlevé l'implantation de son cœur de Loki faite sournoisement par son maître Morion. Cellendhyll rumine sa colère et son mépris et devient plus farouche que jamais. Seulement Morion a besoin de son Ombre, que cela lui plaise ou non. Il l'envoie donc faire une simple mission de routine avec l'ami de son Agent : Gheritarish An loki-C'haras An Gwen'Dallavallach, plus connu sous le diminutif de Gher'. Contraint d'obéir, Cellendhyll part avec Gheritarish sous une fausse identité afin d'acheter l'établissement désiré par la maison d'Eodh mais cette mission si simple se verra compliqué par la mise à prix de la tête de Cellendhyll. Pendant ce temps, Estrée d'Eodh, toujours aussi éprise de Cellendhyll, tente coûte que coûte de résister à cet étau mortel qui se resserre autour d'elle.
Prix: Pocket : 9, 10 €
Mnémos: 21 €

Marion

L'avis de Marion : Cœur de Loki est dans la continuité du premier tome et j'ai beaucoup aimé cela. Il y a aussi des changements heureusement, comme la diminution de l'Adhan qui le vit vraiment très mal, lui s'y habitué à la toute puissance de son corps. Voir un Cellendhyll si déprimé et même mauvais était bien amusant bien qu'on se doute, qui penche vers la certitude, qu'il va être de nouveau au mieux de sa forme. Suivre l'histoire parallèle d'Estrée d'Eodh est un pur délice dont je ne me lasse pas. Son caractère est tel qu'elle se fait forte mais aussi faible sous l'emprise de la bleu-songe, un savant mélange difficile à obtenir et pour lequel je remercie l'auteur. Bien entendu, l'apparition soutenue de Gheritarish est un de mes gros points positifs du roman. Sa joie de vivre est communicative, ce qui en fait un personnage très attachant qu'on ne peut qu'aimer et peut-être même préférer à Cellendhyll, du moins pour ma part.
Les scènes de combat sont époustouflantes de beauté et de détails. Ceux-ci, en revanche, brillent par leur absence lors des descriptions des lieux, si bien qu'on ignore vraiment à quoi ressemble ce monde composé de Plan et des trois ordres régnant : le Chaos, la Lumière et les Ténèbres. Ces ordres n'ont d'ailleurs pas vraiment une place définie : la Lumière par son nom à tendance à suggérer de faire partie des « gentils » mais le personnage principal étant au cœur du Chaos la même suggestion se fait en voyant qu'ils ne sont pas si éloignés de la Lumière. Enfin les Ténèbres apparaissent comme les « méchants » de l'histoire et ce peu importe le point de vue. En bref, l'univers est flou et c'est un des points négatifs du roman dont j'aimerais cela change.
Conclusion, j'ai bien aimé ce tome qui est vraiment bien mis en valeur par Gheritarish, le combat d'Estrée et la dépression de Cellendhyll.

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