La revanche de sang

La fille des clans T2

Revanche de sang

Fleuve Éditions, 366 pages, illustration de Julien Delval

Revanche de sang est le seizième roman de l'écrivain Michel Robert, édité en 2014 chez Fleuve Noir. L'auteur poursuit ce nouveau cycle, appelé La Fille des Clans, dont on ignore pour le moment le nombre de volume précis, avec un deuxième tome tardif, quatre après le premier. La couverture est toujours du même illustrateur qui ne quitte plus l'auteur : Julien Delval.
Synopsis : Après sa victoire sur l'Empire, Malken n'en ressort que plus assoiffée de vengeance. Un court repos s'impose pour les Bannis mais la guerre n'est pas pour autant finie. Le Haut Poing et Valéna D'Aubépine cherchent toujours à savoir  pourquoi la Cabale, menée par Galbrayth de Tissemort, persécutent les Azuréens, un peuple pacifique hors de cette guerre. Entre les missions des Bannis et celles des Prêtresses de l'Ombre, l'allégeance de Malken est mise à mal, d'autant plus que son attirance pour Aidhan Flynn qui représente l'Ennemi, ne cesse d'augmenter. Entre devoir et coeur, que choisira Malken ?

Prix : 19,90 € 

Marion 

L'avis de Marion : Plus par habitude que par réelle passion, j'ai repris ce cycle en cours de route. Le petit rappel en début de livre était bien plus qu'utile.
      Cela faisait près de trois ans que je n'avais pas lu un seul livre de Michel Robert et le retour dans son univers est violent autant par les mots que la lecture. J'ai toujours eu du mal avec certaines caractéristiques de son écriture et sur ce tome cela m'a frappé plus que jamais. Cette manière de personnifier des traits de personnalité ou des envies des personnages m'a agacée profondément. Le besoin de vengeance personnifiée par cette entité appelée "revanche de sang" - pour ce que ça change en plus - dicte certaines de ses conduites à Malken. Plus que cela, la revanche de sang a des comportements, parle même parfois et c'est assez dérangeant. Dans le même genre, il y a les débats avec la conscience, la voix interne qui critique et provoque sans cesse l'autre voix du héros. C'est quelque chose que j'ai toujours eu du mal à supporter et ce même avant de croiser la route de Michel Robert.
    Quelque chose qui m'avait marqué dans le premier tome est la prolifération des races, des personnages et ce sentiment d'être perdu, de ne rien comprendre. Dans ce tome, cela est lié au fait que je n'ai pas lu cet univers depuis quatre ans et de fait, même le résumé bien détaillé fourni en début de livre ne peut combler ce défaut. Il aurait sans doute fallu que je relise le premier tome avant de me replonger dans ce livre. J'ai néanmoins eu l'impression d'en avoir moins que dans le premier tome. Le nombre de personnage me parait même très restreint : les Bannis, Aidhan Flynn et c'est plus ou moins tout. Valéna et le Haut Poing font une petite apparition mais sinon, l'histoire est plutôt dans un comité réduit.
    Le scénario parlons-en, pour ma part, je ne le trouve pas. Pas de grand méchant, le semblant de quête qu'il y a dans ce livre est mené par quelqu'un d'autre, tout n'est qu'une succession de petites aventures et de facilités. Les chassés croisés entre Malken et Flynn sont risibles, d'une facilité écrasante, dès que l'un est dans le pétrin, il n'y aucune surprise, le lecteur sait très bien à quoi s'attendre après ça. Si le livre ne contenait pas que ce vide, cela aurait pu être pardonnable. Mais il n'est que centré sur les aventures amoureuses de Malken - d'un désintérêt total en plus car finalement les tergiversions de Balafrée ne sont pas assez appuyées. Le cours de la guerre contre l'Empire est totalement passé sous silence à l'exception d'un paragraphe. UN paragraphe sur 360 pages. UN. C'est censé être le travail de Malken, son but dans la vie. Mais non, rien.
    Alors oui, les combats sont toujours aussi bien orchestrés, les descriptions sur ce point sont aussi agréables, bien qu'un peu répétitives, mais malheureusement, cela ne peut pas faire un livre. Si Michel Robert veut redonner du cachet à sa série, il doit arrêter de la faire vivre dans l'ombre de Cellendhyll, essayer de s'en détacher des trop grandes similitudes, et surtout insuffler un peu plus de vie, de scénario dans cette série trop plate.
     En somme, je l'ai trouvé vraiment moyen, à la limite du mauvais. 

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